Les organisateurs ne démordent pas
Le 3e meeting pour appeler à l’unité au sein du parti créé par Laurent Gbagbo, le Fpi s’est tenu ce dimanche 10 décembre 2017, à l’espace fonctionnaire des Toits Rouges de Yopougon.
Comme les deux précédents tenus au terminus 47 et à la place Sylla de Niangon Nord, celui-ci n’a pas été suivi par un grand public. Ils étaient quelques participants à flotter désespérément sous les trois bâches disposées. Et ce, en dépit du renfort d’artistes de renom comme Paul Madys, Maître Meyou, Godéhi le patriote bien connus des pro-Gbagbo et autrefois adulés.
Ceci comme pour dire que, ni le sommet, ni la base des Fpi ne semblent encore concernés par l’appel de Sépo Alain et de ses camarades du Cu-Fpi (Communicateurs pour l’unité au Fpi) qui depuis trois semaines maintenant se sont volontairement mis en mission afin que les dirigeants des deux morceaux du Fpi entendent raison pour la nécessaire réconciliation.
Malgré tout, les organisateurs n’ont pas été découragés par cette désaffection sans doute due à la mauvaise stratégie de mobilisation de la base. Le meeting a eu lieu et Boizo, président du parlement 47 de Sogefiha, Alain Sépo lui-même, Légré président des diplômés sans emplois et Gnaoré Achille président de la Fédération nationale des parlements, agoras et orateurs de Côte d’Ivoire ont tour à tour exprimé leurs positions pour lesquelles ils veulent de l’unité au sein du Fpi.
Gnaoré Achille a appelé les deux leaders Sangaré et Affi à sortir des émotions maintenant et à regarder en face la réalité qui est que l’adversaire au pouvoir, Alassane Ouattara continue de conforter sa position et n’est pas loin de briguer un troisième mandat. Sans unité et sans une stratégie d’ensemble pour affronter l’actuel dirigeant du pays, une alternance en faveur du Fpi est un combat perdu d’avance, a estimé M. Gnaoré, indiquant qu’il n’est point ébranlé par ceux qui l’accuse d’être un traitre à la solde d’Affi.
Sépo Alain, qui préside pour sa part la plateforme Cu-Fpi a interpelé ceux qui cherchent à freiner leur élan par des manœuvres d’intimidation à arrêter maintenant car cette mission de réconciliation n’est selon lui dirigée contre quelqu’un. Elle répond plutôt, dit-il, à l’appel de Gbagbo qui souhaite l’unité dans son parti.
Dans une interview à l’hebdomadaire Jeune Afrique de la semaine dernière Koné Boubakar secrétaire général par intérim dans le camp Sangaré a défini les conditions d’une réconciliation avec Affi et ses hommes. « Il y aura une réconciliation et une unification au Fpi, dès l’instant où Affi N’guessan par un acte d’humilité et de repentir solennel reconnaîtra le président Laurent Gbagbo comme président-fondateur et unique inspirateur du parti. C’est la seule et unique condition», a-t-il lâché dans ladite interview.
Proposition indécente, estiment certains proches d’Affi qui estiment qu’une telle exigence ne doit être posée comme préalable si l’on veut vraiment d’une unité.
SD à Abidjan
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