Le 6ème congrès extraordinaire du PDCI se déroule en ce moment à Daoukro, le fief de l’ancien président Henri Konan Bédié.
Il vise à restaurer la stabilité et la cohésion du parti. En effet, depuis que le PDCI a quitté la coalition au pouvoir et refusé d’intégrer le nouveau parti unifié RHDP, plusieurs de ses cadres ont fait défection.
Par ailleurs, Henri Konan Bédié accuse le parti au pouvoir d’œuvrer à la disparition du PDCI.
Il déplore les intimidations dont sont victimes certains de ses militants et affirme que cela a nui à la préparation des élections locales de samedi.
Le président du PDCI regrette également que la justice ait été saisie pour contester les décisions prise lors des derniers bureaux politiques.
Il demande donc aux congressistes de confirmer ces décisions et de se projeter pour 2020.
Pour ce 6è congrès extraordinaire du PDCI-RDA qui se tient depuis ce lundi matin à Daoukro, Henri Konan Bédié a voulu lancer à Alassane Ouattara et au RHDP un message fort, celui de la rupture définitive non seulement mais aussi de faire comprendre à l’opinion que son parti est résolument engagé dans la reconquête du pouvoir perdu lors du coup d’Etat de 1999. Placé sous le thème ; « Le PDCI-RDA : stabilité et clarification pour une marche harmonieuse vers 2020 », ce 6è congrès a enregistré la présence de la plupart des partis membres de l’opposition ivoirienne et de l’Union des Soroistes (USD).
En somme, Pascal Affi N’Guessan a représenté le FPI, Aka Ahizi y était pour le compte du PIT, Affoussiata Bamba-Lamine, représentante du Président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro, en présence de Bamba Moriféré, Gnamien Konan, Henriette Lagou, Monique Gbekia du parti Leader, Ekissi Echi, Anaky Kobenan Innocent, l’ancien ministre Anzoumane Moutayé, Yéo Léocardie de l’UPCI et de l’Union des Soroistes représentée par son président Marc Ouattara. Henri Konan Bédié a tenu à la présence de tous ces partis politiques en vue de la création d’une nouvelle plateforme politique qui permettra d’aller à la conquête du pouvoir d’Etat en 2020.
Dans leurs interventions, les responsables des partis de l’opposition ont réaffirmé la longévité du PDCI et invité à la mise en place rapide de cette nouvelle plateforme qui permettra de mettre un terme au régime Ouattara en 2020. « Ce 6è congrès vient à point nommé dans un contexte marqué par celui du rétablissement de la démocratie. La démocratie est mise à mal. Le PDCI est un patrimoine de la Côte d’Ivoire et ne saurait disparaitre. Travaillez d’arrache-pied pour empêcher que l’irréparable arrive car si le PDCI arrivait à disparaitre, ce serait une catastrophe », a prévenu Henriette Lagou.
Egalement invité, Sangaré Aboudrahamne dont le siège est resté vide aux côtés de Pascal Affi N’Guessan, a brillé par son absence. Peut-être ne voulait-il pas se retrouver assis au même endroit que celui qu’il considère comme un « usurpateur » du parti fondé par Laurent Gbagbo. Dans son discours d’orientation, Henri Konan Bédié a encore dénoncé les manœuvres visant à déstabiliser et à faire disparaitre le PDCI au profit du parti unifié .
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