En visite en France, le président ivoirien va notamment évoquer les dossiers sécuritaires avec son homologue français. Depuis la série de coups d’État au Sahel, Paris a été contraint de revoir son dispositif militaire sur le continent.
Les deux hommes s’entretiendront au cours d’un « dîner privé ». Le président Français Emmanuel Macron reçoit ce vendredi 22 mars à l’Élysée son homologue ivoirien Alassane Ouattara, alors que Paris prévoit de réduire sa présence militaire en Afrique de l’Ouest. Aucune communication n’est prévue à l’issue de celui-ci, a indiqué l’Élysée. La cote d’ivoire est l’un des plus solides alliés de la France en Afrique de l’Ouest.
Le président français compte réduire la présence militaire française en Afrique, à l’exception de Djibouti. Il a nommé l’ex-ministre Jean-Marie Bockel pour en discuter avec les pays partenaires africains. Les armées françaises sont aujourd’hui déployées sur quatre bases au Sénégal (350 militaires), en Côte d’Ivoire (600), au Gabon (350) et au Tchad (1 000). Quelque 1 500 soldats sont également basés à Djibouti.
À la fin de 2022, Paris a été forcé de mettre un terme à l’opération antijihadiste Barkhane, qui a mobilisé jusqu’à 5500 Français au sahel , à la suite d’une série de coups d’État militaires au Mali, au Burkina Faso et au Niger. Les militaires qui ont pris le pouvoir dans ces pays ont mis fin à la coopération avec la France, après une décennie d’intervention destinée à combattre les jihadistes liés à Al-Qaïda et au groupe État islamique. Le Mali et le Burkina Faso ont depuis conclu des accords de coopération militaire avec la Russie.
Mutualisation des bases
La France a promis de consulter ses partenaires africains avant de prendre des décisions chiffrées sur la baisse de ses effectifs sur le continent. Les conclusions de Jean-Marie Bockel, chargé par Emmanuel Macron d’aller à la rencontre des partenaires africains pour discuter avec eux des nouvelles formes de la présence militaire française sur leur sol, sont attendues en juillet.A lire :
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« L’esprit, c’est de venir avec des propositions, une écoute et ensuite un dialogue qui aboutisse à un accord gagnant pour les deux parties », a déclaré fin février, à Abidjan, jean marie bockel qui s’est depuis rendu également au Tchad et au Gabon.
« Mutualiser » les bases « avec les Américains ou d’autres » partenaires est « souhaitable si nous voulons réduire notre visibilité tout en conservant le minimum d’empreinte nécessaire pour maintenir ouverts nos accès », avait estimé le chef d’état-major français, le général Thierry Burckhard le 31 janvier lors d’une audition à huis clos en commission à l’Assemblée nationale.
Les entretiens devraient aussi permettre d’aborder la situation au Sénégal, autre partenaire de Paris en Afrique de l’Ouest, en pleine élection présidentielle ce week-end.
(avec AFP)