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Aly Touré au Salon du chocolat : « Depuis que nous participons à ce salon, c’est la première fois que les producteurs arrivent à s’exprimer sur leurs préoccupations »

Paris. Lancé mercredi soir par son emblématique défilé de robes en chocolat, le salon est toujours l’occasion pour une filière de se rencontrer mais aussi de présenter aux visiteurs-consommateurs les grandes nouveautés en matière de chocolat.

C’est précisément parce que toute la filière était rassemblée que la Côte d’Ivoire -et à travers elle, tous les pays producteurs de cacao- a saisi l’occasion pour attirer une fois de plus l’attention sur l’importance d’améliorer les conditions de vie des cacaoculteurs.

Aly Touré, représentant permanent de la Côte d’Ivoire auprès des organisations internationales de produits de base et porte-parole des pays producteurs de cacao d’Afrique d’Asie et d’Amérique latine, a rappelé en préambule que sur les $ 100 milliards de chiffre d’affaires générés par la filière, seulement 3% revenaient aux producteurs. « C’est inacceptable, donc nous voulons changer la donne. En 1975, la tonne de cacao était à $ 1 500, aujourd’hui elle est à $ 2 500 ».

« Depuis que nous participons à ce salon, c’est la première fois que les producteurs arrivent à s’exprimer sur leurs préoccupations », a-t-il précisé. « Il faut que les consommateurs sachent que sur les $ 100 milliards que génère la filière cacao au niveau mondial, il n’y a que 3% qui reviennent  à nos pays producteurs. »

« Il faut que le consommateur européen prenne conscience qu’acheter le cacao à un peu plus d’un euro, c’est quelque chose qui ne peut pas perdurer », a déclaré Emmanuel Axel, artisan chocolatier.

Mais les choses évoluent dans le bon sens, notamment pour accroitre la valeur ajoutée locale. « En 2010, nous étions à environ 15 à 20% de taux de transformation des fèves en Côte d’Ivoire », a indiqué l’ambassadeur de la Côte d’Ivoire en France, Maurice Kouakou Bandama. Aujourd’hui, le pays est à 40% avec pour ambition gouvernementale d’atteindre plus de 60% de transformation locale de sa production nationale de cacao à l’horizon 2030.

par Commodafrica

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