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Au Mali, des milliers de manifestants contre la victoire d’IBK

Des milliers de Maliens ont défilé samedi contre la réélection d’Ibrahim Boubacar Keïta à la présidence. Son opposant Soumaïla Cissé, qui faisait partie du cortège à Bamako, a dénoncé une « falsification des résultats ».

L’opposition reste mobilisée au mali . Des milliers de partisans de l’opposant Soumaïla Cissé, officiellement battu à la présidentielle mi-août par le président sortant Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), ont marché samedi 25 août à Bamako pour contester les résultats de ce scrutin.

« Non aux résultats proclamés » ou « IBK, ne vole pas notre victoire », pouvait-on lire sur des pancartes lors de cette marche dans le centre de Bamako, sur une dizaine de kilomètres.

Les manifestants ont été encadrés sans incident par les forces de l’ordre. « Nous voulons un pays en paix, tranquille, stable, mais pas un pays où le président est élu par la fraude, le bourrage des urnes et la falsification des résultats », a déclaré Soumaïla Cissé lors de la marche à Bamako.

Des marches dans plusieurs villes du pays

La manifestation, d’abord interdite puis autorisée, a réuni au départ 5 000 personnes et « environ 50 000 » à l’arrivée, a déclaré à l’AFP un porte-parole du camp de Cissé, Djiguiba Keïta. Une source policière évoque plutôt « quelques milliers de personnes ». Un précédent rassemblement, le 18 août, dans le centre de Bamako avait réuni un gros millier de partisans de Soumaïla Cissé, selon l’AFP.

Des marches ont également été organisées par des partisans de Soumaïla Cissé, notamment à Ségou et Nioro (centre), Goundam, près de Tombouctou (nord) et Gao (nord) et Sikasso (sud), selon des témoins joints dans ces localités.

« Nioro restera mobilisé pour ce combat démocratique. Nous n’allons plus baisser les bras parce que si la situation continue comme ça, personne ne va gagner une élection devant IBK et son clan », a déclaré à l’AFP Abdoulaye Diallo, un des organisateurs de la marche dans cette ville qui a réuni plusieurs centaines de personnes, selon les organisateurs. « Nous soutenons Soumaïla Cissé dans cette lutte parce que sa victoire a été volée », a dit Sidiya Touré, un manifestant à Goundam.

Ibrahim Boubacar Keïta, 73 ans, a obtenu 67,16 % des suffrages au second tour le 12 août, contre 32,84 % à Soumaïla Cissé, un ancien ministre des Finances de 68 ans. La plus haute juridiction du pays a rejeté toutes les recours de l’opposition, les jugeant irrecevables ou infondés pour manque de preuves.

AFP

 

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