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Au Tchad, Marine Le Pen évoque la menace « quotidienne » du terrorisme

Marine Le Pen a continué mercredi sa visite au Tchad, réagissant notamment à l’attaque de Londres. La candidate du FN à la présidentielle a critiqué le franc CFA et dit vouloir faire de l’Afrique « la première des priorités internationales ».

La candidate du Front national (FN) à la présidentielle française, Marine Le Pen, en visite au Tchad depuis mardi 21 mars, a réagi mercredi à l’attentat de Londres, évoquant la menace « quotidienne » du terrorisme. « Je présente ma compassion à l’égard du peuple britannique. Ceci prouve que la menace n’est pas derrière nous mais qu’elle est avec nous, quotidienne, et qu’elle prend de plus en plus la forme d’un terrorisme individuel », a-t-elle déclaré.

Selon Marine Le Pen, la démission du ministre de l’Intérieur, Bruno Le Roux, représente « une faille sécuritaire » en France : « On est en pleine lutte antiterroriste et cette instabilité au ministère de l’Intérieur nous pose un problème de sécurité dans le pays. »

La candidate d’extrême droite rencontré mercredi les militaires français de l’opération Barkhane, après s’être entretenue la veille avec le président tchadien. Si elle est élue, « nous consacrerons un effort majeur et spécifique immédiat et de long terme aux cinq États du Sahel », a-t-elle déclaré, faisant allusion au G5 Sahel, groupement de cinq pays (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Tchad) alliés contre les jihadistes.

Une visite critiquée

Marine Le Pen a également critiqué le franc CFA, monnaie commune d’une quinzaine de pays africains : « Je défends la liberté et la souveraineté et donc par conséquent les États doivent avoir leur propre monnaie. Le CFA est un inconvénient à leur développement économique. »

Reçue par le président de l’Assemblée nationale tchadienne, la présidente du FN a déclaré vouloir faire de l’Afrique « la première des priorités internationales de la France », estimant que son choix ne relève « ni de la cupidité, ni de la charité ». Elle a d’autre part rappelé qu’elle souhaitait que les étudiants africains rentrent dans leur pays après avoir étudié en France.

Sa visite a été vivement critiquée par le leader de l’opposition, ainsi que par plusieurs habitants de N’Djamena que France 24 a interrogés.

Avec AFP

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