Eventuelle disparition du PDCI, comportement des militants face à un extraordinaire Oui de Bédié, enrôlement des militants et la question du foncier rural. Sont entre autres sujets évoqués par Basile Yao, délégué général du PDCI Paris Ile de France. Entretien !
Quel a été le secret de la réussite de la mobilisation du samedi dernier bonjour lors de la manifestation que vous aviez organisée avec Véronique Aka ?
Merci de la tribune que vous m’offrez pour faire un d’éclairage sur la délégation du PDCI Paris-Ile de France. Alors depuis ma nomination, je suis d’abord en train de reconstituer le fichier de la délégation générale. Donc cela passe par des journées portes ouvertes où les militants viennent s’inscrire. C’est cette base données qui nous permet aujourd’hui d’identifier les militants e de pouvoir leur adresser une invitation. Donc la réussie de la cérémonie, je veux faire honneur à ces braves femmes en qui j’ai beaucoup confiance, pour une fois ont réussi le pari de l’organisation et de la mobilisation. Chapeau à ces dames qui réussi cet exploit.
En créant et en adhérant au RHDP en 2005, le PDCI-RDA, votre parti s’attendait-il à vivre cet imbroglio dans lequel il se retrouve en ce moment ?
Le RHDP, conçu sur les bords de la Seine le 18 mai 2005 était une plate-forme où des partis politiques s’y étaient engagés. Et dans cette plate-forme, il y a des clauses qui disent que chacun part aux élections avec sa chapelle politique. Et à l’arrivée au second tour, le candidat mieux placé bénéficie du soutien des autres. Le RHDP a jusque-là bien fonctionné. Il y avait un directoire qui à l’époque, était dirigé par le secrétaire général du PDCI-RDA, Alphonse Djédjé Mady. Et après le congrès, est né le secrétariat exécutif, celui qui est le secrétaire exécutif en chef est de devenu de facto le présidant du directoire. Cela a fonctionné jusqu’à ces derniers moments. Il ne faut faire la politique de l’autruche. Tout le monde constate aujourd’hui effectivement que le RHDP bat un peu de l’aile. Cela est dû aux ambitions légitimes des partis alliés qui composent le RHDP.
Le PDCI est-il convaincu de contenir sa jeunesse et certains caciques qui s’élèvent contre la création du parti unifié, qui serait aux antipodes de la démocratie ?
Le PDCI est un parti qui est très organisé. Il est vrai que la base s’exprime mais il y a des limites que la base sait qu’elle ne peut franchir. Selon ce que vous dites que des intentions veuillent bien aller jusqu’à la dissolution du parti, je n’y pense pas. Et nous n’y sommes pas encore. Parce que le PDCI, né en 1946 avant l’indépendance officielle de la Côte d’Ivoire a une histoire imbriquer au pays. Demander la disparition du PDCI, c’est comme demander à la Côte d’Ivoire de changer de nom demain. C’est une incongruité.
Que feriez-vous si Henri Konan Bédié, donc président du PDCI dit OUI au parti unifié ?
Je disais que le PDCI-RDA est parti discipliné. Et que les militants qui y sont, sont disciplinés. Le président du parti a le dernier mot. Pour parler de la disparition du PDCI-RDA, je veux dire qu’on ne dissout pas un parti comme le PDCI en claquant seulement des doigts. Cela suppose que le président du parti convoque un bureau politique pour mettre sur la table, l’éventuelle disparition du PDCI. Je vous épargne les clameurs, les cris (…) Le président Bédié a été clair. Il n’a pas signé de document sous la contrainte. Il a signé un document qui était un accord de principe qui ne portait pas atteinte au PDCI-RDA. Donc pour la disparition du PDCI, il faut un premier bureau, et ensuite un deuxième bureau; parce qu’il faut donner un temps de réflexion quand même aux responsables politiques qui sont membres du bureau politique. Ils vont réfléchir de la question de la dissolution du PDCI-RDA à froid. Et revenir une fois pour livrer les résultats de leur réflexion.
Pourquoi ne pas utiliser les résolutions du séminaire de Bingerville comme un outil de pression ?
Les décisions ne s’appliquent pas du jour au lendemain. C’est progressivement…Même si le bureau politique validait l’éventuelle disparition du PDCI par erreur, je pense que la décision appartient à la base, aux militants au cours d’un congrès…Question de la CEI. Vous sans savoir que le PDCI a dénoncé l’actuelle CEI qui est en place. Je crois que le temps arrive où des voix plus fortes vont s’élever pour demander le changement de cette CEI. Le cas des sénatoriales, ça été de grands électeurs qui ont voté. Il n’a pas d’enjeu national pour que les militants s’expriment. Je pense que l’élection 2020, même si ça sera légèrement différées pour causes d’organisation pour y arriver pour avoir une élection transparente et juste, en tout cas les choses suivent leur cours.
Maurice Kacou Guikahué secrétaire exécutif en chef et Adjoumani Kouassi, porte-parole du PDCI se livrent depuis quelques temps, une guerre rangée. Quelle est la position du président de votre parti pour ramener les 2 hauts cadres à une même table et rassurer les militants?
Je puis vous dire que le PDCI est un parti démocratique qui permet les vifs échanges. Je pense que la parole es donnée à qui veut s’exprimer. Si ma foi les autorités ont des voix divergentes, je crois que le président Bédié, au moment opportun apportera des éclaircissements comme il l’a fait il n’y a pas longtemps à propos de la cacophonie autour de sa signature. Par rapport à la journée d’hommage, je puis dire que ce sont des hommes politiques de haut rang. Et certains ont peut-être des calendriers qui n’ont pas coïncidé avec la cérémonie d’hommage. Soit ! Je veux que ce soit ainsi que ce soit de leur propre volonté de ne pas y aller.
De votre avis, quel sera le profil du candidat du PDCI ?
Je ne veux pas mettre la charrue avant les bœufs. C’est la convention du parti qui élit ou qui désigne le candidat par acclamation. Le candidat doit être un rassembleur, un homme de paix. Et la condition du PDCI, c’est que le candidat doit être un militant actif…L’enrôlement est une affaire nationale qui concerne tous les ivoiriens. C’est un devoir civique pour un citoyen ivoirien de là où il se trouve d’aller voter. Je lance un appel aux ivoiriens de la diaspora d’aller premièrement se mettre en règle vis-à-vis de l’autorité ivoirienne dans chaque pays d’Europe qui passe par l’obtention de la carte consulaire.
C’est le préalable de toutes les démarches administratives. C’est ce document qui va ouvrir la porte à l’enrôlement. Il faut que tout ivoirien soit identifié et obtienne sa carte consulaire. Une fois obtenu, alors, on est prêt à être enrôlé. Quand le temps de l’enrôlement va arriver, nous allons faire une précampagne pour mobiliser les ivoiriens et les militants du PDCI en particulier pour aller s’inscrire sur le listing électoral.
Comment appréhendez-vous la question du foncier en Côte d’Ivoire, avec notamment la présence de 4.000 allogènes dans les forêts sacrées d’Agboville ?
Si c’est une réalité ce que j’ai lu et entendu, cette question relève premièrement du ressort de l’Etat. C’est l’Etat qui doit déployer de gros moyens pour canaliser et renvoyer ces personnes qui sont étrangères sur ce territoire de cette région. Il ne faut pas jouer au médecin après la mort. Il faut anticiper sur des éléments qui peuvent conduire à la guerre. On n’attend pas pour chercher à soigner les blessés dans les hôpitaux. C’est en amont qu’il faut parer à toute éventualité.
Bosco de Paré et Business actualité