Le ministère béninois de la Santé béninois a déclaré vendredi la fin d’une épidémie de fièvre hémorragique de Lassa qui aura fait deux morts depuis février.
« Je déclare ce jour, vendredi 14 avril 2017, la fin de l’épisode actuel de l’épidémie de fièvre hémorragique à virus Lassa », écrit le Dr Alassane Seidou, ministre de la Santé du Bénin, dans un communiqué.
Seuls deux cas – tous deux mortels – ont été enregistrés mais les autorités béninoises ont déclaré l’état d’épidémie afin de bénéficier du maximum de moyens pour empêcher la propagation du virus.
Les 90 personnes ayant été contact avec les deux personnes infectées n’ont développé aucun symptôme au cours des 21 jours prescrits par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), ce qui a permis de déclarer la fin de l’épidémie.
Les deux cas mortels ont été enregistrés dans le département du Borgou, dans le centre-est du pays, limitrophe avec le Nigeria, pays qui peine, lui, à éradiquer le virus de Lassa.
Une épidémie de fièvre hémorragique de Lassa a fait 89 morts entre août 2015 et mai 2016 dans 23 Etats du Nigeria, selon l’OMS.
Dans l’Etat nigérian de Bauchi (nord), le virus a tué trois personnes depuis le début de l’année et un nouveau cas a été recensé début avril dans l’Etat nigérian de Kogi (centre), selon le ministère nigérian de la Santé.
Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), la fièvre de Lassa est une infection virale appartenant à la même famille de virus que celui de Marburg. Elle tire son nom d’une localité du nord du Nigeria où elle a été identifiée pour la première fois en 1969.
Endémique au Nigeria, en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone, la fièvre de Lassa est asymptomatique dans 80% des cas, mais dans les autres elle peut provoquer des atteintes graves, hémorragiques ou neurologiques.
La transmission se fait par les excrétions de rongeurs ou par contact direct avec du sang, des urines, des selles ou d’autres fluides corporels d’une personne malade.
Le Centre américain de contrôle et de prévention des maladies (CDC) estime de 100.000 à 300.000 les cas de fièvre de Lassa par an en Afrique de l’Ouest, dont 5.000 mortels, mais souligne que la surveillance des cas d’infection n’est pas toujours correctement menée.
AFP