Un mal silencieux bien ancré dans le milieu scolaire qui fait de plus en plus parler d’elle dans certains lieux de formation dans les grandes villes du Bénin. .
Le phénomène de la « Tontine sexuelle » ou « Tontine du sexe » consiste pour de jeunes élèves (parfois des apprenties artisanes) à se positionner à des endroits stratégiques, de préférence les soirs afin d’appâter les hommes.
Souvent jeunes, fraiches et prêtes à tout, elles récoltent de l’argent qu’elles réinvestissent dans une tontine (petite épargne informelle) pour subvenir à leurs besoins ou pour supporter leur scolarité ou frais de formation.
« Vous allez voir de ces petites filles à l’école qui drainent des sous en quantité, qui ont des portables que même un haut fonctionnaire ne peut s’acheter. Elles sont à la recherche du luxe, et se livrent hélas à la prostitution », dit Anicette Agbokannou, responsable d’une ONG qui travaille à lutter contre ce phénomène.
Selon les explications de cette dernière, « Les filles membres de ce groupe se connaissent et n’ignorent pas par quelle activité elles souscrivent leurs parts. Les mises commencent à partir de 5000F CFA. D’autres souscrivent le double ou même le triple. Tout dépend de la capacité de l’intéressée à supporter plusieurs rapports sexuels dans la journée. Et la tontine se fait chaque jour ou chaque semaine selon le groupe». À la tête de ces pseudo-associations, une matrone ou une jeune fille responsabilisée dans le lot.
Si la pratique reste méconnue du grand public, c’est bien à cause de la discrétion qui l’entoure. « Nous avons noté ces comportements déviants dans certains établissements de Cotonou. Il faut dire aussi que ça se répand très rapidement. D’ailleurs, la pratique a commencé à s’étendre aux collèges des zones rurales », déplore la responsable d’ONG rencontrée
AFP