Teodorin Obiang, le fils aîné du président de Guinée équatoriale, est jugé depuis le 19 juin, à Paris, pour blanchiment d’abus de biens sociaux, détournement de fonds publics, abus de confiance et corruption.
Trois ans de prison, 30 millions d’euros d’amende et la confiscation des biens saisis évalués à plus de 150 millions d’euros, ont été requis mercredi 5 juillet contre le vice-président de Guinée equatoriale Teodorin Obiang, au procés de l’affaire des biens mal acqui
Fils du président Teodoro Obiang, l’ancien ministre de l’Agriculture et des Forêts promu vice-président par son père est jugé depuis le 19 juin, à Paris, pour blanchiment d’abus de biens sociaux, détournement de fonds publics, abus de confiance et de corruption.
Teodorin Obiang, qui ne s’est pas présenté devant le tribunal correctionnel, a récemment dénoncé « une mascarade qui ne répond à aucune procédure légale, un montage contre le gouvernement légal de la Guinée équatoriale et contre l’Afrique ».
Des propos déplorés et battus en brèche par le représentant du parquet national financier, Jean-Yves Lourgouilloux, qui a regretté cette absence. « Je ne suis pas là pour faire le procès de la Guinée équatoriale, je suis là pour faire le procès du prévenu », a souligné le magistrat.
Un patrimoine considérable
Objets d’art, voitures de luxe et de sports, immeuble avenue Foch, dans l’un des quartiers les plus huppés de la capitale, l’enquête avait mis au jour un patrimoine considérable.
L’immeuble de l’avenue Foch, évalué à lui seul à 107 millions d’euros, est présenté par la Guinée équatoriale comme des locaux diplomatiques. Une « manœuvre pour tenter de faire échapper ce bien à l’action de la justice française », a estimé le magistrat.
Le procès se poursuit jeudi avec les plaidoiries de la défense. Le jugement devrait ensuite être mis en délibéré.
Avec AFP