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BURKINA FASO: DIENDERE ACCABLE OUATTARA ET SON RÉGIME

« Les commanditaires du putsch étaient le noyau dur du Rsp. J’ai été contacté pour prendre les choses en main. J’ai bénéficié du soutien moral de Soro et du soutien financier de Vagondo ( Chef d’état major particulier de Ouattara). J’ai eu 84 millions de F Cfa de Vagondo et du matériel militaire pour le maintien de l’ordre. Cet appui a été convoyé par la gendarmerie ivoirienne à la frontière de Ouangolo. J’ai été contacté par Soro pour soutenir Zida et je n’ai pas donné suite à l’affaire».

Ces révélations et le cour normal du procès vont être interrompus par une opposition des avocats des accusés, qui réclament la comparution de ceux qu’ils qualifient comme étant les « grands témoins ». A savoir le président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, le président ivoirien et quatre autres chefs d’Etat, en plus du Moro Naba. Requête rejetée par le juge Seydou Ouédraogo.

Le site Mediapart relance les spéculations sur le rôle joué par la Côte d’Ivoire dans le « coup d’Etat le plus bête du monde », comme certains ont qualifié le putsch manqué de septembre 2015 au Burkina Faso. Ce jour-là, le 16 septembre 2015, moins d’un an après la chute du régime de Blaise Compaoré et sa fuite vers Abidjan, le général Gilbert Diendéré et des militaires de l’ex-régiment de sécurité présidentielle prennent le pouvoir avant de le rendre deux semaines plus tard.

  nos confrères de Mediapart     se   basent sur le dossier rendu par le juge d’instruction burkinabè François Yaméogo. Dans ce document, plusieurs hautes autorités de l’Etat ivoirien seraient impliquées directement ou indirectement, mentionne le site en ligne, à propos de ce putsch du RSP conduit par le général burkinabè Gilbert Diendéré.

Trois jours après  le coup de force de l’ex garde rapprochée du président Compaoré  le coup de force de l’ex garde rapprochée du president compaoré  , le 16 septembre 2015, le général Diendéré affirme au juge d’instruction qu’un hélicoptère a quitté Ouagadougou pour atterrir à Niangologo près de la frontière ivoirienne afin d’y récupérer du matériel et une valise.

Dans les caisses, des fumigènes, dans la valise, une importante somme d’argent. Une somme qui pourrait correspondre à celle que deux membres de l’ex-majorité burkinabè, Léonce Koné pour le CDP et Hermann Yaméogo pour l’UNDD, avouent avoir touchée au moment de ce putsch qu’ils soutenaient ouvertement.

Le fait majeur est que, selon Mediapart, le leader des putschistes Diendéré affirme que c’est en coordination avec le chef d’état-major particulier du président Ouattara, le général Vagondo Diomandé, que cette opération aéroportée a été organisée.

De même, Diendéré aurait touché une somme de 84 millions de francs CFA, soit près de 130 000 euros, de la part de Vagondo Diomandé. Mais selon le juge d’instruction, Diendéré n’est pas en mesure de dire si cette somme provient de la présidence ivoirienne ou d’une autre source. A Abidjan, la présidence, contactée par (presse opinion )ce matin, n’a pas souhaité faire de commentaires sur ces révélations.

Un plan qui aurait plongé le Burkina dans le chaos

« Les informations livrées par Mediapart sont vraies à quelques détails près » nous a confié une source judiciaire à Ouagadougou. Toutes ces informations figurent dans l’ordonnance rendue par le juge François Yameogo dans le dossier du coup d’Etat septembre 2015.

Selon cette source, « le général Vagondo Diomandé, le chef d’état-major particulier du président Alassane Ouattara a bel et bien remis de l’argent à certains officiers putschistes. Il a plutôt remis au général Gilbert Dienderé la bagatelle de 160 millions de francs CFA (240 000 euros) et certaines sommes à d’autres officiers » relate notre source.

Mais pourquoi son nom n’est il pas cité dans le dossier, à l’image du président de l’Assemblée nationale ivoirienne ? L’enquête, précise notre source, n’a pas pu établir que l’argent a été remis dans l’objectif de soutenir le putsch. Le général Diomandé avait remis de l’argent à ses amis qui lui avaient demandé « un service » sans clairement dire que c’était pour financer leur action, relate-t-il.

Quant à savoir si le président ivoirien Alassane Ouattara faisait partie des soutiens du général Gilbert Diendéré et ses hommes, notre source ne doute pas qu’il était au moins au courant des mouvements de transfert de fonds entre Abidjan et Ouagadougou.

Si ce procès se tient, il y aura d’autres révélations, promet notre source. « Les réquisitions du procureur sont encore plus explosives que les informations livrées par Mediapart », souligne-t-il.

Sans défendre le général Gilbert Diendéré, notre source affirme que si l’ex-chef d’état-major particulier de Blaise Compaoré avait mis en oeuvre tout le plan suggéré par ses soutiens ivoiriens, le Burkina Faso aurait vécu « une situation pire que le Liberia ».

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