Au Burkina Faso, la liberté provisoire a été refusée au général Gilbert Diendéré. Accusé d’attentat à la sûreté de l’Etat et de trahison dans le cadre du coup d’état de septembre 2015, son avocat avait demandé la libération d’office du général vu que son mandat de dépôt était arrivé à expiration le 6 octobre. Mais le procureur a refusé au motif que la libération du général Diendéré risquait de porter atteinte à l’ordre public.
Le général Diendéré espérait sa libération provisoire suite à l’expiration de son mandat de dépot, mais elle lui a finalement été refusée par le procureur. Pour son avocat, maître Barterlé Mathieu Somé, cette décision est injuste. Il promet d’aller devant la cour de cassation.
« Le procureur militaire en prenant ces réquisitions n’a pas contesté les faits, les faits très graves que nous avons étalés devant le juge, devant la chambre de contrôle. Il s’est plutôt étalé sur le fait que la libération de général Diendéré allait porter atteinte à l’ordre public et que, de ce point de vue-là, il s’opposait à la mise en liberté, a-t-il expliqué. A cela, nous lui avons rétorqué pour savoir si légalement la détention se justifie ? Non. »
« C’est tout simplement l’opinion publique qui amène le procureur militaire à s’opposer à sa mise en liberté provisoire. Nous avons dit qu’à cela ne tienne ! Il y a une jurisprudence récente, c’est la jurisprudence du général Bassolé, qui a été remis en liberté provisoire pour des soins. C’est vrai qu’il y a eu quelques groupuscules qui sont sortis pour protester. Mais depuis cet acte, le pays n’est pas en feu, le pays est tranquille. Tout le monde vaque à ses occupations. Ce qui veut dire que ce n’est pas un argument qui est valable », insiste l’avocat du général Diendéré.
AFP