Au Burkina Faso, l’homme d’affaires Inoussa Kanazoé est dans le collimateur de la justice. Le vice-président de la Chambre de commerce a été interpellé à la gendarmerie avec plusieurs collaborateurs. Il est accusé de faux et usage de faux, tromperie, fraudes fiscales, surfacturation et blanchiment de capitaux. La justice a ouvert une enquête sur la gestion d’une cimenterie dont il est le PDG. Selon la procureure, les fraudes fiscales reprochées à Inoussa Kanazoé s’élèvent à des milliards de francs CFA.
Inoussa Kanazoé est accusé d’avoir produit une comptabilité et un bilan financier inexacts, toutes choses qui permettent à son entreprise de minorer considérablement les impôts dus à l’Etat. La procureure affirme que l’homme d’affaires a fait payer de l’argent à une société fictive pour la construction d’une cimenterie. Les montants débloqués n’ont fait l’objet ni d’imposition, ni de taxes, soutient la procureure. L’enquête a également établi que la société dirigée le vice-président de la Chambre de commerce a mis sur le marché du ciment avarié.
Pour l’heure aucun chiffre n’est disponible en ce qui concerne le montant des surfacturations et de la fraude fiscale. « L’enquête diligentée n’est pas encore terminée », selon Maizé Sereme pour qui il existe d’autres actes posés par l’homme d’affaires et qui ont fait perdre à l’Etat burkinabè des milliards de francs CFA
Les prévenus risquent jusqu’à 10 ans prison ferme. Des commerçants du marché central de Ouagadougou ont marché pour dénoncer les conditions d’arrestation de l’homme d’affaires. Ils dénoncent des méthodes musclées. Des faits démentis par les enquêteurs.
AFP