« Les terroristes s’attaquent aux restaurants fréquentés par les étrangers, non seulement pour porter atteinte à la vie de la population, mais aussi à l’économie du pays », a déclaré M. Condé à la télévision France 24.
« Il faut qu’on accélère l’opérationalisation du G5 afin que les Africains soient en première ligne pour défendre la sécurité de leurs citoyens et des expatriés », a-t-il souligné, appelant ses partenaires européens à trouver « les 400 millions de fonds qui manquent ».
Les dirigeants des pays du G5 Sahel, soutenus par le président français Emmanuel Macron, avaient acté le 2 juillet à Bamako la constitution de cette force antijihadiste conjointe et débloqué des fonds pour commencer son déploiement en septembre-octobre.
L’Union européenne a déjà promis 50 millions d’euros, auxquels doivent s’ajouter 50 millions de contributions des Etats membres, mais le G5 a estimé les besoins de fonctionnement de cette force à 423 millions.
La ministre française des Armées, Florence Parly, avait affirmé le 31 juillet dernier à Niamey que la force des pays du G5 Sahel « trouvera la solution aux problèmes » des attaques jihadistes récurrentes dans la région et bénéficiera du soutien de l’opération française Barkhane.
« Nous sommes convaincus que c’est la force conjointe du G5 Sahel qui trouvera la solution aux problèmes (des attaques jihadistes) de la région », avait souligné Mme Parly.
La France, présente dans la zone sahélo-saharienne avec 4.000 hommes engagés dans l’opération antijihadiste Barkhane, a poussé à la création d’une force militaire conjointe des pays du G5 Sahel – Mauritanie, Tchad, Mali, Niger et Burkina Faso – qui devrait compter 5.000 hommes.
AFP