Burkina: le ministre de la Réconciliation consulte les chefs traditionnels du Sahel

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Burkina: le ministre de la Réconciliation consulte les chefs traditionnels du Sahel

Les chefs traditionnels de la région du Sahel étaient chez le ministre de la Réconciliation nationale. Une rencontre qui a tourné autour des préoccupations de populations du Sahel et du processus de la réconciliation nationale. Les émirs se disent préoccupés par la situation sécuritaire de leur région où les attaques deviennent récurrentes et se rapprochent de la ville de Dori. Ils ne souhaitent pas que le processus de réconciliation se transforme en une « justice des vainqueurs », tout en plaidant pour le retour des Burkinabè exilés.

Avec notre correspondant à OuagadougouYaya Boudani

Il s’agissait pour le ministre d’Etat chargé de la Réconciliation nationale d’en avoir davantage sur les problèmes spécifiques, qui ont conduit certains Burkinabè à rejoindre les groupes armés, mettant en péril la cohésion entre les différentes communautés vivant dans le Sahel.

« Il y a des populations qui sont aujourd’hui en divorce avec la nation, déplore Zéphirin Diabré. Qui sont indexées, mises au banc de la société, surtout dans une zone comme le Sahel où vraiment on a le concentré de ces problèmes communautaires là et ces problèmes liés au terrorisme. Il faut à un moment donné trouver un moyen de se remettre ensemble. Ce sont des Burkinabè. On ne s’entendra jamais avec al-Qaïda, l’Etat islamique, etc. Eux, ils ont un projet qu’ils disent politico-religieux mais sur lequel on ne peut pas s’entendre. »

Pour les émirs, les attentes sont nombreuses. En plus de la cohésion sociale, la sécurité, l’éducation et le développement maquent dans la région.  Pour Ousmane Amirou Dicko, émir du royaume du Liptako, la réconciliation nationale doit être une œuvre consensuelle. « Le seul chemin consensuel, c’est que tout le monde doit se réconcilier. Le ministre d’Etat a parlé de vérité, justice et réconciliation. En parlant de justice, il faut faire attention. C’est-à-dire qu’il ne faut pas qu’il y ait juste une justice des vainqueurs. Je plaide pour le retour de tous nos concitoyens burkinabè. »

Zéphirin Diabré précise que l’impunité ne sera pas acceptée durant le processus de réconciliation nationale, mais personne ne sera humilié.