Devant la défection régulière des cadres du PDCI-RDA vers le RHDP, l’indignation et la colère se font ressentir au sein du parti. En effet, après les tribulations et les velléités du boycott actif de l’élection présidentielle de 2020, le bureau politique du PDCI a multiplié les rencontres et les réunions politiques à l’effet de ratisser large pour la cause du parti et rassembler les militants et sympathisants sur toute l’étendue du territoire national. Ces discours de renforcement de capacité sont restés lettre morte.
Aucune action n’est ressentie sur le terrain. Au regard du mutisme et de l’inaction du Président Henri Konan BEDIE, des cadres épris de paix et de développement socio-économique ont préféré quitter le navire PDCI qui demeure accosté aux berges du V BAOULE sans un véritable plan de de séduction, ni l’espoir d’une éventuelle exploration des autres zones littorales. Par conséquent, des voix s’élèvent pour la plupart celles de la nouvelle génération du parti, à l’orée du congrès prochain pour demander le repos forcé du sphinx de Daoukro qui par ailleurs n’a plus rien à démontrer ni prouver eu égard à sa longévité politique. Il doit passer la main.
En effet, les opinions et non des moindres se fondent, se rassemblent et sonnent à l’unanimité sur le choix de l’Ex patron de la Société Ivoirienne de Raffinage (SIR) et ancien Edile de la commune du plateau, le richissime et financier du parti Monsieur Noël Akossi BENDJO. Parmi les prétendants au trône du PDCI, il faudrait compter avec Messieurs Tidjane THIAM un des influents du monde financier et Jean Louis BILLON l’homme d’affaire le plus riche de Côte d’Ivoire. Cependant, celui qui est pressenti pour être le candidat à la succession du Président Henri Konan BEDIE ; le choix le plus politique, raisonnable, affable et stratégique selon la majorité « De la voix des sans voix » est Noël Akossi BENDJO vice-président chargé de la réconciliation au sein du parti.
Mais le hic, c’est qu’il est sous le coup d’une condamnation de 20 ans et d’une amende de 10 milliards de franc CFA par la justice ivoirienne ; décision rendue par contumace pendant son exil en France. Par ailleurs, pendant cet exil, il a rencontré les militants de son parti résidant en France et en Suisse parmi lesquels le bouillant et célèbre ancien Porte-parole, le journaliste Charles VABE qui est par ailleurs en rupture de ban avec la politique « socio-tribale » du Président BEDIE. En effet, au cours de ces rencontres l’Ex patron de la SIR et cadre inconditionnel du parti a prôné l’union et la cohésion des militants et contribué au renforcement des liens entre la diaspora militante et les hauts cadres du parti.
Cette approche a engendré une empathie et de la sympathie entre lui et les militants de la diaspora qui ne jurent désormais que par son leadership. Le dialogue politique engagé par le gouvernement qui a permis d’ailleurs son retour au pays sans être inquiété par la justice se poursuit dans le cadre de la réconciliation nationale. A cet égard, les députés du groupe parlementaire du PDCI sont à pied d’œuvre au sein de l’hémicycle pour l’élaboration d’une loi d’amnistie pour plusieurs cadres politiques dont principalement ceux du PDCI-RDA.
A posteriori, les militants proches de l’ancien Maire du Plateau ont bon espoir que leur leader sera amnistié afin de prendre la destinée du parti pour une meilleure adéquation des principes du père fondateur Félix Houphouët BOIGNY.
Idriss DAGNOGO
Cadre RHDP Diaspora Expert en Energie