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Cameroun: Maurice Kamto et plusieurs de ses militants arrêtés

L’opposant camerounais Maurice Kamto, qui revendique la victoire à la présidentielle du 07 octobre, a été interpellé mardi à Yaoundé, jour de la prestation de serment de Paul Biya, réélu pour un septième mandat, a annoncé le porte-parole de son parti, Sosthène Lipot, sur les réseaux sociaux.

Kamto interpellé à Yaound

« Kamto vient d’être arrêté au rond point Nlongkak », a publié M. Lipot, sur facebook, ajoutant, qu’il ne « diffusera pas les images de la barbarie qu’il a subie. »

Le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun ( MRC ) prévoyait « un meeting géant » à l’esplanade du stade omnisports de Yaoundé, au même moment le président Biya, (85 ans) déclaré vainqueur par le Conseil constitutionnel avec 71,28% des suffrages, prêtait serment à l’Assemblée nationale.

Selon le porte-parole du MRC, plusieurs cadres du parti dont Me Emmanuel Simh, Alain Fogue, Okala Ebode ou encore Penda Ekoka, l’ancien conseiller de Biya et soutien de Kamto, ont été conduits à la Police judiciaire, à Elig-essono (un quartier de Yaoundé).

Plus de 40 policiers et gendarmes étaient postés vers 10 h 30 (heure locale, GMT+1) à l’esplanade où le meeting était prévu

Le 22 octobre, le président PAUL Biya (85 ans), a été réélu pour un septième mandat avec 71,28 % des suffrages, alors que le candidat du MRC, qui arrive deuxième avec 14,23 % des voix, a « rejeté » ces résultats et « refusé de reconnaître la légitimité du chef de l’Etat. »

L’opposant dont les recours ont été rejetés par le Conseil constitutionnel qu’il accuse de partialité, revendique la victoire depuis le lendemain du scrutin et annonce des scores différents : 39,74 % contre 38,47 % pour M. Biya selon ses chiffres « consolidés. »

Vendredi, Maurice Kamto a invité « la communauté internationale à prendre ses responsabilités, pour que la volonté du peuple camerounais souverain exprimée dans les urnes, soit restituée » et préconisé « le recomptage des voix. »

Pour protester contre ce qu’ils considèrent un « hold-up électoral », plusieurs dizaines de militants de la formation politique ont manifesté, à Douala, Yaoundé et Bafoussam (ouest), avant d’être interpellés puis relâchés.

Yacouba Bamba
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