Le moins que l’on puisse dire, c’est que les lignes bougent des deux côtés, à la CEDEAO comme à l’ Alliance des États du Sahel (AES), cette dernière se voulant une réponse à la léthargie supposée ou avérée de la première face aux défis de l’heure. Tant les rencontres du trio se succèdent à Ouagadougou, Bamako et Niamey, tant à Abuja (siège de la CEDEAO), ça se faufile dans les couloirs.
Les chefs d’État sont attendus ce samedi 24 février 2024 à Abuja, au Nigeria, pour un sommet extraordinaire de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Il a à son ordre du jour, selon les informations, l’examen du retrait annoncé par le Mali, le Burkina Faso et le Niger de la CEDEAO. Les chefs d’État discuteront donc sur les implications et les éventuelles mesures à prendre en réponse à cette annonce de retrait.
De façon élargie, il s’agira de plancher sur les crises politiques dans la sous-région (dont, sûrement, l’actualité au Sénégal et en Guinée…) et ’es défis sécuritaires, la question cruciale.
En marge de cette session, apprend-on également, les Chefs d’État des pays membres de l’Union Économique et Monétaire Ouest africaine (UEMOA) se retrouveront pour un Sommet extraordinaire de l’Union. Les travaux porteront sur l’analyse de la situation socio-économique dans l’union.
Un communiqué final viendra sanctionner les travaux de ce Sommet extraordinaire de la CEDEAO.
Rappelons que le dimanche, 28 janvier 2024, les pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES) ont,par un communiqué conjoint, annoncé leur retrait sans delai de la CEDEAO . Depuis lors, les rencontres formelles et informelles se sont multipliées au sein des deux organisations, la CEDEAO et l’AES.
Oumar L. Ouédraogo