Dr Assoa Adou, secrétaire général du Front populaire ivoirien (FPI), proche de Gbagbo, a jugé « scandaleux » la décision de la justice ivoirienne d’entériner la radiation du fichier électoral de l’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo, désigné candidat de son parti au scrutin présidentiel du 31 octobre 2020.
La radiation de Laurent Gbagbo du fichier électoral est « plus qu’une manœuvre politicienne », selon Assoa Adou
La justice ivoirienne a entériné, mardi dernier, la décision de radiation sur le fichier électoral de Laurent Gbagbo, l’empêchant par conséquent de représenter son parti au scrutin présidentiel du 31 octobre prochain. Une décision définitive, in-susceptible de recours au plan national. Pour Dr ASSOA ADOU , Secrétaire général du FPI, qui réagissait sur le sujet, tôt ce jeudi matin sur les ondes de RFI, radier Laurent Gbagbo de la liste électorale, est tout simplement « scandaleux ».
«Cette radiation est plus qu’une manœuvre politicienne. C’est un grand scandale qui ne peut pas exister dans un pays qui se dit démocratique», s’est outré l’ancien ministre des Eaux et forêts. Selon qui, le fondateur du FPI dispose effectivement de tous ses droits civiques en dépit de sa condamnation par la justice ivoirienne.
«Il dispose de tous ses droits civiques, et ça a été malheureux quand j’ai vu le Président de la CEI dans une acrobatie intellectuelle qui n’a rien à voir de juridique, dire que Gbagbo Laurent est radié. D’ailleurs, c’était assez grave parce qu’il a annoncé la radiation du Président Gbagbo, deux jours avant que le Tribunal de première instance ne se prononce », a fait remarquer le cadre du parti de Gbagbo.
Selon Assoa Adou, le FPI ne compte pas croiser les bras face à cette situation. « Laurent Gbagbo sera candidat et nous allons nous donner tous les moyens démocratiques pour que Laurent Gbagbo soit candidat », prévient-il. La radiation de l’époux de Simone EHIVET du fichier électoral, faut-il le préciser, est la conséquence de sa condamnation par contumace à 20 ans de prison assortie d’une peine de privation de ses droits civiques et politiques, dans l’affaire relative au « braquage » de l’agence nationale de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) lors de la crise postélectorale de 2010-2011.
JEAN KELLY KOUASSI