Invité à l’émission télévisée SANS RESERVE de NCI animée par Ali DIARRASSOUBA le jeudi 15 mai 2024, le Président du Congrès Panafricain pour la Justice et l’égalité des Peuples (COJEP) Charles Blé GOUDÉ a répondu à la question de l’internaute Marie Joëlle Kouakou : « Vous n’avez jamais été un chef de service dans l’administration, comment pensez-vous être Président de la République ? »
Réponse de Charles Blé GOUDÉ : « Il y en a qui disent, il n’a jamais travaillé. Pour eux, travailler, c’est travailler dans l’administration publique. Elle ne connait rien de ma vie. J’étais DG (Directeur Général) d’une société de communication (Leaders Team Associated). Je n’ai jamais fait « j’ai l’honneur ». Je suis allé à l’école. J’ai obtenu un DESS en communication politique, et puis j’ai mis en place mon cabinet de consultance politique (Leaders Team Associated). J’employais plus de 20 Employés. Je payais les impôts à l’Etat de Côte d’Ivoire. Elle peut le vérifier. Oui j’étais DG. J’ai utilisé mes compétences pour créer mon entreprise qui malheureusement n’existe plus aujourd’hui, car je suis allé en prison. Je suis en train de m’organiser. Oui j’ai été Directeur Général. Je n’ai pas été Chef de service. J’ai eu des Chefs de service que j’ai employés. Je n’ai pas été Chef de département. J’ai eu des Chefs de département qui travaillaient sous mon autorité parce que j’étais Directeur Général (…) »
En effet, Charles Blé GOUDÉ n’est plus à présenter aux ivoiriens eu égard aux rôles cruciaux qu’il a joués dans les différentes crises estudiantines puis socio-politiques et militaires en Côte d’Ivoire de 2000 à 2011. Il s’est fait remarquer de façon sanglante et meurtrière en étant le Secrétaire de la FESCI (Fédération Estudiantine et Scolaire de Côte d’Ivoire), puis pendant l’avènement de la crise militaro-politique et sociale de 2002 à 2011. Il faut noter que peu après son mandat de Secrétaire Général de la FESCI, il a créé le COJEP (Congrès des Jeunes Patriotes). Ce mouvement a été une organisation barbare pour l’accession de Laurent GBAGBO suite à la crise postélectorale de 2000 entre le Général GUEÏ et Laurent GBAGBO.
Charles Blé GOUDÉ ancien secrétaire de la FESCI puis étudiant à Manchester en Angleterre, abandonne ses études et rentre précipitamment en Côte d’Ivoire à l’éclatement du coup d’état érigé en rébellion contre son mentor l’Ex Président Laurent GBAGBO le 19 septembre 2002. À priori, un appel lui a été lancé par feu Laurent Tapé KOULOU, Directeur du quotidien ultranationaliste LE NATIONAL, une véritable machine de guerre dirigée contre le Rassemblement des républicains (RDR) et son dirigeant, Alassane OUATTARA. Laurent Tapé KOULOU était considéré comme le leader, le Parrain de tous les mouvements de « Jeunes Patriotes » nationalistes pro-GBAGBO. Il a affirmé lui-même avoir attribué l’appellation de « Général de la Rue » à Charles Blé GOUDÉ juste après le soulèvement du 19 septembre 2002.
Une fois au pays, Le Général de la Rue prend la tête de l’Alliance des Jeunes Patriotes pour le Sursaut National (AJPSN), un mouvement de soutien au régime du Président Laurent GBAGBO. Par la suite, le mouvement des Jeunes patriotes s’est structuré autour de trois grandes fédérations regroupant chacune une multitude d’associations : en plus de l’AJPSN, l’UPLTCI (l’Union Pour la Libération Totale de la Côte-d’Ivoire, présidée par Eugène DJUÉ; la CONARECI (la Coalition Nationale des Résistants de Côte-d’Ivoire, créée plus tard par Damana Adja PICKASS autre membre influent de la FESCI ainsi que des groupements de jeunesse du FPI.
Ragaillardi de sa popularité et adoubé par le pouvoir FPI, l’étudiant venu de Manchester fait de l’ombre au Parrain Laurent Tapé KOULOU et réussi à prendre le pouvoir dans une guerre de leadership qui les a opposés peu après.
La plupart des chefs de la galaxie patriotique émargeaient à la présidence de la République, auprès des barons du FPI influents ou en mal de soutien. L’enrichissement spectaculaire de certains responsables de la galaxie patriotique, dont Charles Blé GOUDÉ avaient désormais un statut et un train de vie supérieurs à bien des ministres. Le registre ultranationaliste était devenu une voie majeure d’ascension sociale et d’accumulation économique.
Encouragé politiquement et soutenu financièrement par le pouvoir de la Refondation, GBAPÈ, le génie du Pkô a eu l’intelligence de coordonner, d’organiser tous ces mouvements de jeunes autour d’une seule fédération afin d’assoir sa suprématie et faire du profit voire du BUSINESS. D’où la création de son cabinet de consultance politique (Leaders team Associated) qui n’avait pour seul et unique client le régime du FPI au pouvoir. Il a été aidé dans la mise en place de cette structure par Yves ZOGBO Junior qui devient plus tard son ennemi juré, et qui par ailleurs n’avait d’autre choix que de s’exiler contre la puissance de feu du jeune « Général de la rue ».
Les Chefs de département et de service du Directeur Général de Leaders Team Associated n’étaient autre que les chefs des mouvements de jeunesse ultranationalistes pro-GBAGBO parmi lesquels nous pouvons citer :
– Richard DAKOURY
– Eugène DJUE
– TOURE Moussa Zeguen
– Hanny Tchelley
– Ahoua Stallon
– Damana Adja PICKASS
– Etc.
IDRISS DAGNAGO