Quelques jours seulement après le dernier rapport de Transparency International sur la corruption en Côte d’Ivoire, les autorités ivoiriennes sont sorties de leur silence.
Par la voix de la Haute Autorité pour la Bonne Gouvernance, organe chargé de la lutte contre la corruption en Côte d’Ivoire, elles ont balayé du revers de la main les informations du dernier afrobaromètre, laissant croire à une flambée de la corruption en Côte d’Ivoire en 2019.« L’objectif de cet exercice, que nous faisons ensemble, est de faire comprendre que contrairement à ce qui a pu se dire ou s’écrire, la Côte d’Ivoire n’est pas du tout en mauvaise position concernant ses performances en termes d’accroissement du niveau de la corruption depuis 2016 », a, en effet déclaré le directeur de cabinet du président de l’institution, Traoré Bakary, au cours d’une conférence de presse, le mardi 20 août 2019. Puis de souligner qu’il n’est pas exact de dire que les choses ont empiré en 2019 s’agissant du niveau de corruption en Côte d’Ivoire. « Sa situation ne s’est pas dégradée entre 2018 et 2019, puisque le taux demeure à 58% », a-t-il, en effet, martelé.Bien au contraire, a-t-il soutenu, le pays a amélioré son positionnement en terme de lutte contre la corruption depuis l’accession d’Alassane Ouattara au pouvoir.
En témoigne le bond réalisé au niveau de l’indicateur de lutte contre la corruption, qui est passé de -0.39 à 0.28. « Comme vous pouvez le constater, la Côte d’Ivoire a connu des progrès importants qui malheureusement n’ont pas fait de communication et de diffusion auprès des populations. Cela peut sans doute expliquer le pourcentage de personnes qui pensent toujours que le gouvernement ne fait pas suffisamment pour la lutte contre la corruption », a encore expliqué le directeur de cabinet.Pour rappel, Transparency International a fait état d’une hausse de la corruption de 40% en Côte d’Ivoire en 2019.
Assane Niada