Côte d’Ivoire 2021 • 2025 : Réussir ensemble et créer une nation

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Côte d’Ivoire 2021 • 2025 : Réussir ensemble et créer une nation

« L’émergence est un pari sur l’avenir. L’avenir se planifie, et l’émergence se construit dans la paix, la sérénité, le dialogue et la cohésion sociale. »

et Alassane OUATTARA Alassane OUATTARA

Nous avons, avec le gouvernement donné le meilleur de nous-mêmes pour consolider la paix et la stabilité dans notre pays, pour relancer notre économie et renforcer le leadership de la Côte d’Ivoire, dans la sous région et dans le monde. Nous avons travaillé à améliorer les conditions de vie de nos concitoyens. Nous avons travaillé sans relâche pour chaque Ivoirienne et chaque Ivoirien, pour la Côte d’Ivoire, notre beau pays… Maintenant, nous allons passer à une autre étape. Notre programme pour la période 2021-2025 va accélérer la transformation économique et sociale de la Côte d’Ivoire, avec une participation plus importante de toutes les forces vives de la nation pour une croissance encore plus inclusive vers une Côte d’Ivoire plus solidaire. »

LUC GNAGO/REUTERS – Le président Alassane Ouattara avec le Premier ministre, Patrick Achi.
© LUC GNAGO/REUTERS – Le président Alassane Ouattara avec le Premier ministre, Patrick Achi.

La Côte d’Ivoire aujourd’hui, ce sont plus de 26 millions d’habitants et un produit national brut (PNB) de près de 45 milliards de dollars. C’est aussi la première puissance économique de la zone UEMOA (Union économique et monétaire ouest-africaine). Le pays se trouve au coeur des stratégies de défense et de sécurité régionale. Sa stabilité et sa vision d’une Afrique moderne sont essentielles à la sous-région.

Dix ans de croissance ininterrompue, une économie diversifiée, des ressources agricoles et énergétiques en quantité, un cadre macroéconomique sain, une dette sous contrôle, un réseau relationnel international sont le fruit d’un long travail d’élaboration et de préparation, le fruit d’un travail collectif d’une équipe soudée autour du président Alassane Ouattara.

Signaux forts témoignant de la confiance accordée au pays et au président Alassane Ouattara et à son équipe, le 25 novembre 2020, le pays bouclait un emprunt eurobond de 1 milliard d’euros avec un taux d’intérêt de 5 %. Le 12 février 2021, la Côte d’Ivoire confirmait une autre levée de fonds d’un montant de 850 millions d’euros au taux de 4,7 %.

La reconstruction

2011-2020 fut une décennie d’incroyable évolution pour la Côte d’Ivoire. L’arrivée au pouvoir d’Alassane Ouattara a mis en route un programme soutenu de réformes. Après vingt ans de stagnation, de divisions et de violence, la Côte d’Ivoire est redevenue le pays phare de la région.

L’autorité de l’État a été rétablie. Il assume ses fonctions essentielles que sont l’éducation, l’accès aux soins, à l’électricité, au logement pour tous. Les institutions ont été restaurées, renforcées. Elles sont le rempart en cas de crise et assurent la continuité de l’État.

C’est à l’État de se mettre au service de la nation, de se préoccuper des infrastructures indispensables et du bien-être des citoyens. Il doit aussi pouvoir consolider l’unité nationale, lutter contre le tribalisme, renforcer les valeurs de paix, de justice et la démocratie.

Le renouveau de la diplomatie de la Côte d’Ivoire fut consacré par son élection à l’un des sièges des membres non permanents du Conseil de sécurité de l’ONU, après un quart de siècle d’absence au sein de cette institution. Tous ces changements furent le fruit du travail collectif d’une équipe motivée et solidaire. Aujourd’hui, elle est prête pour une nouvelle phase de l’émergence. L’objectif pour le président Alassane Ouattara est de maintenir un cycle long de croissance, pour une meilleure répartition des richesses et une Côte d’Ivoire rassemblée.

RENAUD VAN DER MEEREN/ÉD.DU JAGUAR – L’autoroute Abidjan-Yamoussoukro.
© RENAUD VAN DER MEEREN/ÉD.DU JAGUAR – L’autoroute Abidjan-Yamoussoukro.

Préserver et poursuivre

Malgré les deuils tragiques qui ont cruellement touché le pays en le privant à l’aube de 2021 de deux de ses fidèles collaborateurs, Amadou Gon Coulibaly et Hamed Bakayoko, qui depuis des années, œuvraient auprès du président Alassane Ouattara, il a fallu revoir le système. La Côte d’Ivoire maintient le cap vers l’émergence. C’est pour répondre à ces multiples défis dans des circonstances exceptionnelles, pour que la Côte d’Ivoire reste forte et rassemblée, avec un leadership expérimenté que le président Alassane Ouattara a repris la barre.

Patrick Achi, confirmé dans la fonction de Premier ministre, fut, avec Amadou Gon Coulibaly et Hamed Bakayoko, l’un des architectes du programme économique préparé pour 2020-2025. À ses côtés, de nombreux quadras et quinquas, élevés dans la pépinière du RDR/RHDP, assurent la relève.

Abdourahmane Cissé, 40 ans, nommé ministre Secrétaire général de la Présidence, en est un symbole. Diplômé de la prestigieuse école polytechnique de Paris, conseiller économique puis ministre du budget, il est au coeur de l’action.

DR
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2021 • 2025
Une Côte d’Ivoire moderne et solidaire

C’est un nouveau challenge que la Côte d’Ivoire se doit de maintenir par un taux élevé de croissance tout au long des prochaines années. Une condition essentielle pour augmenter la richesse nationale, absorber la poussée démographique, garantir des emplois et obtenir des résultats tangibles en matière de développement humain.

Le programme pour la période 2021-2025 doit accélérer la transformation économique et sociale. Il repose sur cinq piliers :

> PREMIER PILIER : la paix, la sécurité et la cohésion sociale, préalable indispensable pour que les Ivoiriens puissent planifier leur avenir, se projeter et investir sereinement.

> DEUXIÈME PILIER : la création d’emplois. L’État doit jouer son rôle de chef d’orchestre pour organiser la transformation structurelle de l’économie par l’industrialisation et agencer en conséquence les secteurs économiques et motiver le secteur privé national.

> TROISIÈME PILIER : la création d’un cadre de vie agréable et d’un environnement d’investissement attractif dans chacune de nos régions.
• Poursuivre les efforts de gestion durable des déchets solides et liquides et dangereux pour un environnement sain.
• Améliorer l’organisation de la collecte et du transport des déchets.
• Accélérer la création de logements sociaux en zones urbaine et rurale. Ce qui suppose pour le développement de l’habitat, la mise en place d’un programme de sécurisation de réserve foncière et de viabilisation.
• Et pour un cadre agréable, s’initier peu à peu à la protection de son environnement.

> QUATRIÈME PILIER : le développement d’une administration plus performante et plus engagée, au service du secteur privé, des régions et des citoyens. C’est l’émergence d’une véritable méritocratie au sein de l’administration publique. Il faut renforcer la décentralisation dans les régions en s’assurant de la viabilité des collectivités territoriales et de la mise en place d’une charte du développement.


UN LABEL « MADE IN CÔTE D’IVOIRE »
Mise en place d’une politique volontariste pour la fabrication locale de produits industriels ou semi industriels. Dans les projets, figure la création d’usines d’assemblage, d’équipements de transport, de matériel électronique et médical ; figure aussi le développement d’une industrie automobile avec des usines de montage. La transformation des produits nationaux donnera lieu au label « Made in Côte d’Ivoire ». De belles capacités d’investissement, de production, de commercialisation et de création d’emplois !


> CINQUIÈME PILIER : c’est l’homme L’Ivoirien nouveau est au cœur de la Côte d’Ivoire solidaire. Chaque Ivoirien, chaque Ivoirienne, quelles que soient ses origines et ses conditions sociales, doit devenir un acteur du développement, et contribuer par son travail à la création de richesse et au développement. Il doit être imprégné des valeurs nationales, et ses compétences doivent être valorisées. L’homme est la finalité mais aussi le moyen pour atteindre ces ambitions.

C’est un chantier important, qui doit de plus se faire dans le cadre d’un développement durable.

Développement durable, une priorité

Maintenir une croissance élevée suppose la gestion du capital naturel. La Côte d’Ivoire doit faire face aux défis engendrés par les changements climatiques et les exigences de la transition énergétique. Les menaces sont réelles : inondations, dérèglement de la pluviométrie, affaiblissement du littoral, hausse des températures. Cela pourrait remettre en question la production agricole et menacer des villes comme Abidjan ou Grand-Bassam.

La déforestation rapide est un problème, car les forêts tropicales jouent un rôle crucial dans la lutte contre le changement climatique local et dans la régulation de la température des pluies. La priorité nationale est de retrouver un taux de couverture forestière de 20 % en 2045, soit près de 3 millions d’hectares de forêts. Le plan d’action est chiffré à près de 700 milliards de F CFA, soit plus de 2 milliards d’euros dans la prochaine décennie.

C’est ainsi que la Côte d’Ivoire qui cherche à s’imposer comme une destination touristique de premier plan réfléchit à un tourisme différent. Le potentiel entre le Nord et le Sud est important : réseau de lagunes unique en Afrique parcs nationaux, espèces rares, sites inscrits au patrimoine de l’Unesco ou à la convention de Ramsar ; la forêt primaire qu’il faut préserver ainsi qu’une faune sauvage autrefois importante malheureusement menacée. Désormais un seul objectif, préserver l’environnement, réguler les visites, superviser minutieusement les projets.

NABIL ZORKOT / ÉD. DU JAGUAR • JACQUES TORREGANO / JA – Abidjan : le quartier du Plateau et ses tours à usage administratif, financier et commercial.
© NABIL ZORKOT – ÉD. DU JAGUAR •  JACQUES TORREGANO / JA – Abidjan : le quartier du Plateau et ses tours à usage administratif, financier et commercial.

Cela veut dire aussi, à côté d’un tourisme d’affaires, un développement différent pour un tourisme, qualitatif, écologique, privilégiant les voyages verts, la découverte de la culture locale, du patrimoine naturel et culturel de la Côte d’Ivoire. C’est une réforme très importante qui demande l’investissement de tous, la formation des cadres et du personnel liés à cette activité.

C’est aussi une très belle expérience qui, si elle réussit, peut servir de modèle. C’est valable pour le développement des villes qu’il faut repenser en tenant compte des expériences passées notamment celle d’Abidjan qui, poussée par le boom économique, a été dans l’excès sans toujours penser aux besoins des villes de demain. C’est une nécessité dont l’État est conscient car en 2040 Abidjan aura 10 millions d’habitants et deux Ivoiriens sur trois vivront en ville. Mais Abidjan est à nouveau une terre d’accueil, de passage, une plateforme culturelle incontournable. La Côte d’Ivoire reste préoccupée par la question de la sécurité dans le pays et la sous-région.

Cacaoyers près de San Pédro.
© Cacaoyers près de San Pédro.