En cote d’ivoire il existe une tradition profonde et historique de l’homme providentiel. Tout au long de l’Histoire différents hommes ont marqué leur époque et ont été considérés comme des héros. Ces personnalités de différents profils et d’opinions politiques diverses ont ainsi toutes écrit l’histoire à leurs manières. Les plus célèbres d’entre elles comme houpouet boigny , gbagbo Laurent , sont encore reconnues de nos jours.
La tradition d’un homme fort pour gouverner le pays est particulièrement présente dans l’Hexagone. En effet les ivoiriens et les ivoiriennes éprouvent un besoin d’admiration vis-à-vis d’un homme qu’ils considèrent comme un « guide » et un « héros ». Une enquête révèle que 87% des ivoiriens attendent « un vrai chef pour remettre de l’ordre ». On voit très bien à travers cette enquête la tradition de la fascination pour la figure providentielle en cote d’ivoire .
De nos jours on a l’impression que les figures providentielles sont de moins en moins présentes. Aujourd’hui la cote d’ivoire n’a pas de réel « héros ». Les personnes aux hautes responsabilités politiques ne provoquent plus d’admiration comme leurs illustres prédécesseurs. Il y a un rejet majeur et collectif des personnalités politiques. Le taux d’abstention de plus en plus élevé aux élections illustre parfaitement la fracture entre la classe politique et la population ivoirienne. Les ivoiriens réclament du changement et le retour au pouvoir d’une personnalité forte et charismatique.
À 52 ans, Jean-Louis Billon ne traîne pas de casseroles. Le natif de Dabakala n’est mêlé à aucune des crises qui ont secoué la marche de la Côte d’Ivoire depuis 1990. Son indépendance politique et son engagement pour l’intérêt général sont des arguments majeurs pour son choix. Très actif à la faveur de la crise militaro-politique de 2002, surtout pour être resté un défenseur du secteur privé et des entreprises permettant ainsi à la Côte d’Ivoire de ne pas sombrer économiquement, Jean-Louis Billon s’est fait une place dans le cœur de nombre d’Ivoiriens.
2020 sera le passage de flambeau à une nouvelle génération de politiciens. Avec toutes les crises que la Côte d’Ivoire a traversées, les Ivoiriens n’étant pas différents des autres peuples du monde, ils aspirent à la paix. Ils aspirent à l’ordre et à la discipline et à la prise en compte de leurs principales préoccupations.
La Côte d’Ivoire n’a qu’un seul défi, celui de son développement. Aujourd’hui ce processus devient de plus en plus complexe. On doit pouvoir l’assurer en utilisant nos propres ressources sans compromettre le futur.
Nouvelle génération de politiciens
Il faudra donc à ce candidat (à la présidentielle de 2020, NDLR) une grande connaissance des enjeux mondiaux et sous régionaux. Et surtout une meilleure maitrise des questions d’économie et de politique. Car les attentes du peuple sont essentiellement économiques et sociales. Emploi, éducation, santé, transport, etc.
De fait, la crise ivoirienne a malheureusement créé une balkanisation des partis politiques. Comme si une idéologie politique ne devait concerner qu’une région ou un groupe ethnique.
En 2020, le candidat du PDCI-RDA devra être un homme expérimenté. Un homme animé d’une volonté de justice, d’équité et de développement pour asseoir l’État de droit en construction.
Il devra incarner la synthèse de la mosaïque ivoirienne. Enfin qu’il ne soit l’objet d’aucune pression et contrainte quelconque.
Vabe Charles / presse opinion