Côte d’Ivoire-Affaire Viviane Chan: La garde républicaine au cœur d’une séquestration

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Côte d’Ivoire-Affaire Viviane Chan: La garde républicaine au cœur d’une séquestration

Une affaire de séquestration portant sur la personne de Viviane CHAN a fait le tour des réseaux sociaux le jeudi. En effet l’ivoiro-japonaise de 54 ans aurait été arrêtée et séquestrée à partir du 27 décembre 2017 par des éléments du Colonel Issiaka Wattao. 

L’affaire est éventée par la fille de la concernée qui lançant un « SOS » a expliqué les conditions de l’arrestation et de la détention de sa mère.

Selon elle sa famille vivrait dans un immeuble dont le loyer n’a pu être honoré depuis 3 ans du fait de la perte d’emploi de son père. Après l’aide de son frère, la famille paya 2 ans de loyer. Seulement, « ce dernier atteint d’une insuffisance rénale a subi une série d’opérations et a, de ce fait, suspendu l’aide qu’il nous apportait. Ces faits ont été exposés à Ina COULIBALY (Gérante de l’immeuble et par ailleurs petite sœur de Mimi COULIBALY (épouse du Colonel Issiaka OUATTARA dit Wattao, Commandant de la Garde Républicaine)) qui a refusé toute négociation en nous demandant de quitter l’immeuble » a-t-elle précisé dans son témoignage.

Après avoir quitté l’immeuble sur injonction de la nommée Mimi COULIBALY, la fille de dame Viviane CHAN aurait été arrêtée par des éléments de la garde républicaine. Ces derniers l’auraient menacé de la violer si elle ne leur indiquait pas où se trouvait sa mère. Elle aurait en définitive cédé et sa mère fut saisie, brutalisée puis séquestrée plusieurs jours sans qu’elle ne reçoive la visite de ses proches.

Quelques heures après son « SOS » sur les réseaux sociaux, sa mère Viviane CHAN fut libérée par ses « geôliers », non sans prendre le soin de publier une photo d’elle sur les réseaux sociaux. Elle fut « séquestrée » pendant huit jours, dans le silence absolu du commandant de la garde républicaine et des autorités ivoiriennes.

Cette affaire de séquestration lève le voile sur l’abus de pouvoir auquel s’adonnent certains hommes en tenue. Pourquoi, la garde républicaine dont la mission est de sécuriser les institutions de la république se retrouve-t-elle au cœur de ce scandale.

Comment le Colonel Wattao, premier responsable de la garde républicaine et dont le nom a été abondamment cité dans l’affaire, a-t-il permis de tels faits ? Certainement qu’il n’était pas informé!

En tout état de cause, sa responsabilité est engagée et devra s’expliquer afin de lever toutes les zones d’ombre.

APRNEWS