Pour 2020, des cadres et dignitaires du Pdci-Rda ne dorment presque plus. Ces fidèles du parti de Bédié sont plus que déterminés à ramener leur formation politique dans le fauteuil présidentiel perdu depuis bientôt 20 ans. Pour ce faire, ces caciques, pour qui le temps qui reste est très compté, multiplient les rencontres et les réflexions afin de trouver la formule idéale pour la reconquête du pouvoir au cours des échéances à venir.
Très actifs dans l’ombre, mais déterminés à faire aboutir le projet d’un « candidat militant actif du Pdci-Rda » aux élections présidentielles de 2020, ils travaillent déjà à déterminer le profil idéal de celui qui va porter le flambeau du parti septuagénaire. Pour ces barons de la plus vieille formation sur l’échiquier politique actuel, le congrès de leur parti, qui s’annonce pour le mois d’octobre 2018, sera une étape très décisive. C’est pourquoi, avant cette échéance, ils ne veulent pas se laisser surprendre et prennent l’option d’investir le terrain pour la préparer sérieusement. Au-delà du congrès, maîtriser la convention du Pdci-Rda pour l’investiture d’un candidat accepté par tous et maintenir la cohésion pour préserver les chances du vieux parti à remporter le scrutin de 2020 est la ligne de conquête que se sont fixée ces anciens qui s’activent dans l’ombre. Il s’agirait pour ces inconditionnels de la reconquête du pouvoir, de mobiliser le maximum de monde à leur cause afin que le choix opéré s’impose tant au congrès qu’éventuellement au président Bédié. Le président du Pdci serait déjà mis dans la manœuvre. Il serait informé des actions en cours, même s’il s’abstient, pour le moment, de prendre position. Il regarde faire jusqu’au moment décisif, pour jauger des forces dans son parti avant de pencher dans la balance. Cette balance que les activistes dans l’ombre travaillent à faire peser dans le sens des actions qu’ils entreprennent. Bien entendu, « avec des arguments solides et imbattables », sur la base du choix de celui qui devra porter le flambeau du Pdci-Rda.
Dans la foulée, quelques critères sont déjà avancés sur des bases géopolitiques, des noms sont inscrits sur les calepins, et des contacts sont noués pour dégager le cheval gagnant dans les semaines et mois à venir. Un véritable travail de fourmi que ces partisans du président Bédié mènent pour traduire en acte son appel à préparer un militant actif pour les échéances de 2020.
F.D.BONY
Jean-Louis Billon, né le 8 décembre 1964 à Bouaké, est un acteur économique et politique ivoirien. Il a été ministre du commerce du 22 Novembre 2012 au 10 Janvier 2017.
Parcours
Après une enfance passée entre Abidjan et Dabakala, ville natale de son père, Pierre Billon, il obtient une maitrise en droit des affaires à l’université de Montpellier’ ainsi qu’un diplôme de l’Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN). Il part ensuite aux états unis pour un master des affaires internationales à l’université’ de Floride et y commence sa carrière, dans le Wisconsin, en tant que directeur des ventes de la société Grace Cocoa. EN 1995, il reste en Côte d’Ivoire et intègre le groupe familial SIFCA. En 2001, il en reprend la tête et devient maire indépendant de la commune de Dabakala, poste qu’il occupera jusqu’à sa nomination à la présidence du conseil régional du hambol, en 2013. En novembre 2012, il entre au gouvernement.
Vie politique et économique
Président de la chambre de commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire de 2002 à 2012, il a défendu les entreprises ivoiriennes et africaines
Jean-Louis Billon est nommé conseiller économique et social en 2001, vice-président de la chambre régionale UEMOA en 2002 et vice-président pour l’Afrique de l’Ouest de la Conférence Permanente des Chambres Consulaires Africaines et Francophones en 2004. C’est cette même année qu’il participe, avec quelques membres de la société civile ivoirienne CSCI , à l’élaboration de scénarios qui devaient permettre au pays de sortir de la crise dans laquelle il était plongé depuis décembre 1999. Il a ainsi lancé une campagne à travers l’Europe et les pays émergents et plaidé dans les locaux du MEDEF à Paris, le 26mai pour le retour des investisseurs français en Côte d’Ivoire.
Durant la crise électorale du pays en 2010-2011, il a défendu les intérêts des entreprises ivoiriennes.
Carrière au service de l’État
Nommé ministre du Commerce, de l’artisanat et de la promotion des PME le 22 novembre 2012 par le président Alassane ouattara, Jean-Louis Billon est actuellement Ministre du commerce de Côte d’Ivoire. Durant son premier mandat, il a défini un cadre institutionnel et réglementaire relatif aux activités de l’artisanat d’une part, et aux PME d’autre part. Il est notamment à l’origine du projet Phoenix , visant à promouvoir la création, le suivi et le développement de ces dernières, dans une volonté permanente de promouvoir le secteur privé, valoriser les entreprises africaines et accélérer le développement économique de la Côte d’Ivoire.
Il a également plaidé pour la bonne gouvernance, la lutte contre les monopoles et la corruption et dénoncé la victoire du groupe Bolloré sur le port d’Abidjan
Diverses autres actions ont été menées sous la direction de Jean-Louis Billon. Parmi elles la poursuite de la réhabilitation du Centre Artisanal de Grand-Bassam, la création du premier Marché Ivoirien de l’Artisanat (MIVA), la construction de casses modernes (San Pedro, N’Dotré)ou encore le projet de lancement de l’Agence des PME, comprenant la mise en place d’un fonds de garantie et d’incubateurs d’entreprises.
Engagement sportif
Le 13 décembre 2007, Jean Louis Billon prend la tête du Comité national de soutien aux, Eléphants de cote d’ivoire dont il démissionnera le27 juin 2010 après la campagne du mondial sud-africain
Distinctions
- Légion d’honneur française
- Officier de l’ordre du mérite ivoirien
- Commandeur dans le mérite sportif ivoirien
- Chevalier de l’ordre du mérite congolais
Vabé Charles /presse opinion