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Côte d’Ivoire : après les inondations d’Abidjan, les sinistrés trouvent refuge dans un cimetière (tout sauf ouattara )

L’Imam Aguib Touré
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Un mois après les terribles inondations qui ont fait une vingtaine de morts à Abidjan, plusieurs centaines de sinistrés ont décidé de faire du cimetière de la commune, leur abri de fortune. Une manière symbolique d’interpeller le gouvernement et de lancer un cri d’alarme pour qu’on leur vienne en aide.

Dans le cimetière de Port-Bouët, des lits de fortune sont installés sur les pierres tombales, au milieu des sépultures. C’est parmi les morts, que les habitants du quartier Abattoir ont trouvé refuge, après la destruction de leurs foyers par les services de l’Etat.

Parmi ceux qu’on surnomme ici les « déguerpis », des femmes comme Kadidjatou sont accompagnées de leurs enfants. Tous sont obligés de dormir là, faute de mieux. « On nous a mis dehors, on est là ici avec les enfants, on dort ici, les moustiques nous piquent, on a nulle part où aller. En tant qu’homme vivant on ne doit pas dormir dans un cimetière, mais on a nulle part où aller, comment faire autrement ?« , explique-t-elle.

Un quartier entier rasé

Dans l’ancien quartier de Kadidjatou, il ne reste plus que des ruines. Ce matin, elle nous ramène sur le site où se dressait sa maison il y a encore une semaine. Le quartier a été entièrement rasé après les inondations meurtrières survenues à Abidjan, laissant des centaines de familles à la rue. “C’était chez moi, ils ont tout détruit. J’étais là, ma grand-mère habitait ici. Ça fait 22 ans que nous habitons ici. Ça me fait mal parce qu’on ne nous a pas laissé de temps de sortir nos bagages. Quand on voulait les prendre, on nous a lancé des lacrymogènes. Le peu que nous avons réussi à faire sortir, on nous l’a volé », raconte Kadidjatou Samandoulgou.

L’école comme refuge

Quelques mètres plus loin, l’école du quartier sert de refuge à d’autres sinistrés. Un abri temporaire, dans des conditions difficiles. Ici, l’incompréhension rime avec la colère, tous affirment ne pas avoir été prévenus de la destruction du quartier. Une affirmation contredite par les autorités d’Abidjan qui expliquent avoir agi pour la sécurité de ces habitants.

Selon le Directeur de la Communication du District d’Abidjan, Nicolas Baba Coulibaly : « Cette opération est une opération légale qui a respecté les procédures, parce que les populations ont été d’abord sensibilisées sur les risques auxquels elles étaient exposées. L’objectif, il faut le rappeler, est de maintenir les populations en vie, nous avons une grande responsabilité vis à vis de ces populations.

Dans ce centre d’accueil improvisé, ce sont encore plus de 400 familles du quartier Abattoir qui attendent toujours de retrouver un logement.

 presse opinion.com

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