Le vendredi 12 avril 2017, la Côte d’Ivoire a été une fois de trop secouée par des remous militaires troublant la quiétude et la sécurité des populations. Ces troubles émanent de la non tenue des promesses faites par le président Alassane Ouattara aux ex-combattants et démobilisés de la crise militaire qui a fait basculer la Côte-d’Ivoire dans une longue impasse depuis 2002 à 2011.
De fait, après une première revendication enclenchée en janvier 2017, le président Alassane Ouattara avait promis aux mutins la somme de 12 millions de francs CFA, payant incessamment 5 millions en promettant de solder le reliquat de 7 millions au début du mois de Mai.
Cette promesse n’ayant été tenue, comme à ses habitudes, contre toute attente, alors que les mutins cantonnés pour la plupart dans les ex zones de guerre se préparaient à lancer un énième soulèvement en vue d’exprimer leur mécontentement face à la non tenue des promesses du président Alassane Ouattara. Une cérémonie apparemment orchestrée par le gouvernement et non certifiée pour les mutins s’est déroulée au palais Présidentiel le jeudi 11 Avril 2017.
Dans une adresse au président Ouattara, un mutin signifiait la renonciation des primes de 7 millions et présentait des excuses à la nation.
Cette déclaration suscita sans précédent les vives réactions des mutins qui, vraisemblablement ne semblaient pas être concernés par cette déclaration solitaire et non conforme à leurs aspirations. Par conséquent, ils ont exigés obligatoirement leurs dus.
Leur réaction s’est faite ressentir par des mutineries manifestées par des tirs sporadiques dans la plupart des grandes villes du pays : Abidjan, Bouaké, Korhogo, Daloa et dans presque toutes les ex zones CNO.
Le lundi 15 Mai, soit, après 4 jours de terreur, le gouvernement a annoncé avoir trouvé un accord avec les mutins qui avaient pris en otage les populations sans toutefois élucider la nature et les clauses de cet accord.
Le mardi 16 Mai, les mutins ont décidés de regagner leurs différentes casernes après satisfaction de leurs revendications, permettant ainsi aux populations de pouvoir vaquer tranquillement à leurs occupations.
Face à ces événements entachant l’image de la Côte d’Ivoire, l’érigeant ainsi en un territoire terrestre où règnent l’insécurité, et la loi du plus fort,
Le Cri-Panafricain :
Condamne l’attitude malicieuse et irresponsable du gouvernement ivoirien.
Condamne la prise d’otage des populations qui aura duré 5 jours d’incertitudes.
Constate :
– l’échec du gouvernement ivoirien quant à sa capacité à procurer au peuple ivoirien et aux étrangers un cadre de vie social paisible et propice à la paix, ainsi qu’aux affaires ;
– l’incapacité du régime de monsieur Ouattara à conduire encore la destinée de la Côte-d’Ivoire tant ces revers sont légions sur le plan sécuritaire, économique, et social ;
– la faiblesse du gouvernement devant les agitations militaires et sociales ;
– la faillite du régime ;
Par conséquent, le Cri-Panafricain exige :
– la démission du président Alassane Ouattara, la dissolution du gouvernement en place et souhaite :
– la mise en place d’un nouveau gouvernement de transition qui aura pour mission de désarmer les ex combattants, réussir la réconciliation nationale, libérer les prisonniers politiques, veiller au retour sécurisé des exilés et organiser les élections présidentielles transparentes et crédible en 2020 ;
– un retour rapide à la normale ;
– la protection immédiate des biens et des personnes qui vivent dans la peur, l’inquiétude et la psychose ;
– un retour rapide à un état de droit où le citoyen peut circuler librement et dans la quiétude.
Invite tous les partis politiques et forces vives exaspérées par les déboires du régime Ouattara à enfin s’organiser afin de mener une véritable bataille en vue de procurer au peuple ivoirien un pays de droit digne et paisible.
Pour la Côte d’Ivoire, une nouvelle alternative s’impose.
Fait à Abidjan le 16 Mai 2017,
Abel Naki, Président Fondateur du Cri-Panafricain.