Côte d’Ivoire: Encore des affrontements signalés ce lundi entre communautés (Abbey et Malinké) à Agboville… Faut-il craindre une haine généralisée du Malinké dans nos villes et villages?
Il ne se passe pratiquement plus de semaines en Côte-d’Ivoire sans que des bagarres ou affrontements à relent ethnique ou politique (communautaires) ne sont signalés dans le pays. Ce phénomène de violences qui a gagné en ampleur durant cette dernière décennie, a atteint son sommet en horreurs récemment à Béoumi dans le centre du pays, où au moins 11 personnes ont perdu la vie dans des affrontements entre Baoulé et Malinké.
Ce lundi c’est la localité d’Agboville (50 km au nord d’Abidjan) dans la région de l’Agneby-Tiassa qui a été le théâtre d’affrontements sanglants entre populations, en majorité des jeunes. On note plusieurs blessés, des écoles et marchés fermés, la police est à l’œuvre pour rétablir l’ordre et la sécurité.
Les faits remontent au jeudi 23 mai dernier. Ce jour-là, deux élèves de la classe de terminale de l’établissement secondaire EDEN situé derrière le lycée professionnel CETA, lui-même situé en face du lycée moderne d’Agboville se sont battus.
Selon des témoignages sur place, il s’agissait d’un élève Abbey et l’autre un Malinké. Ce dernier aurait été copieusement battu par le premier. Alors qu’on croyait cette affaire bouclée, ce lundi 27 mai matin, non content de sa défaite, l’élève battu va mobiliser ses frères et auxquels s’ajoutent des ferrailleurs et apprentis venus lui prêter main forte pour prendre sa revanche.
Résultats, l’école paralysée, 2 blessés graves tailladés à la machette, le marché fermé, la police circule.
A l’heure où nous écrivons ces lignes, le calme semble regagner la cité de l’Agneby qui, il faut le rappeler n’est pas à ses premiers affrontements inter-communautaires opposant les mêmes groupes ethniques. Ce qui se passe aujourd’hui est le quatrième du genre, dit-on.
Moins de deux semaines après les affrontements de Béoumi (centre du pays) ayant occasionné une dizaine de morts, le pays est à nouveau confronté à un conflit communautaire.
Faut-il craindre une haine du Malinké dans nos villes et villages qui pourrait aboutir à autre chose? Les affrontements intercommunautaires opposent depuis un certain temps, les communautés autochtones et les Malinké. Les autorités administratives et coutumières sont interpellées.
Avec Pressivoire