En Côte d’Ivoire, les démobilisés qui ont brièvement coupé la route de Bouaké lundi 8 mai ont déposé une série de revendications sur la table de la préfecture de la deuxième ville du pays. Ces ex-combattants ont des souhaits similaires à ceux des mutins qui en janvier dernier avaient semé le trouble dans le pays.
Les représentants de la centaine de démobilisés se revendiquant de la cellule 39 de Bouaké ont exposé durant deux heures leurs doléances au secrétaire général de la préfecture de la ville. Une fois de plus, il s’agit pour les près de 6 800 démobilisés de Côte d’Ivoire d’obtenir des autorités leur réinsertion dans les différents corps de l’Etat, la prime de 12 millions de francs CFA déjà promise et partiellement versée aux 8400 mutins de janvier dernier et l’obtention du grade de caporal.
Cordonnées par le ministère de l‘Intérieur, les négociations ont abouti à l’envoi d’un cahier de doléances qui a été faxé aussitôt au gouvernement pour étude. Déjà en mars, le premier ministre le premier ministre amadou gon coulibaly avait rencontré à Korogho une vingtaine de leurs représentants. A l’époque, le chef du gouvernement avait expliqué que l’Etat n’avait pas les moyens de payer les milliers d’anciens combattants que compte le pays, orientant alors les débats sur la possibilité pour eux de leur trouver des emplois ou des formations professionnelles.
Si le blocage du corridor sud de Bouaké s’est déroulé sans violences et conclu par ces négociations, des mouvements d’humeur de la part de quelques dizaines de démobilisés ont eu lieu également à Danané, Man, Katiola et Odienné.
AFP