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COTE D’IVOIRE :Grand Bassam : Guerre de deux rois, pour une région, Par Bernard Doza

ouattara avec le roi deL’ambassadeur Désiré Tanoé est un politique en mission pour Alassane Ouattara, qui l’a intronisé roi en novembre 2016.
Originaire du quartier français de Grand Bassam, l’ex-ambassadeur est un piètre politicien, alors il se fait couronner Roi de sa ville et devient griot du nouveau maître d’Abidjan. Désormais, Tanoé lutte contre Nana Kanga, roi des abourés, qui siège à Moossou, la région de Simone Ehivet Gbagbo (prisonnière de l’auto-proclamé), c’est un symbole.

Au comble du bonheur, le diplomate veut un troisième mandat pour Alassane Ouattara à la tête de la Côte-d’Ivoire. C’est l’homme à qui la royauté lui est parvenue à la porte alors qu’il n’est pas de sang royal.

L’argument politique : C’est l’ouverture prochaine, après l’inauguration du sénat et de la vice-présidence au compte du RHDP, de la mise en place du parlement des rois et des chefs traditionnels de la Côte-d’Ivoire.
En fait, le sacre des gouffres budgétivores dans cette « république bananière » où le pouvoir politique contente plus les amis et la région que le peuple ivoirien, qui n’existe pas, faute d’avoir pris son destin en mains.
Voilà pourquoi 8 millions d’ivoiriens, sans emploi, meurent de faim chaque jour sur une population de 23 millions d’habitants, sans émouvoir l’opinion nationale et internationale.

A l’origine, Grand Bassam, c’est la capitale du pays abouré (Ehè), avec un roi qui règne à Mossou depuis le 17è siècle.
Au décès du dernier roi avant l’indépendance de la Côte-d’Ivoire, c’est un régent qui géra la vacance (pour cause de la jeunesse du prince héritier des abourés).

Quant aux n’zimas (Appolos) qui peuplent la région, ils viendront en dernier du Ghana au 18è siècle, pour s’adjoindre aux abourés (Ehè) qui sont déjà installés à Moosou.
La Côte-d’ivoire est ainsi composée de peuples autochtones, dont l’histoire des peuplements sera close, avant les aléas de la balkanisation de Berlin en 1885.

Jusqu’en l’an 2010, les abourés et les appolos (n’zima) vivaient en paix, ils avaient et obéissaient à un roi : Nana Kanga Assoumou, qui règne et gère le pouvoir à Moossou qui est le siège de l’autorité de la cour centrale.
Ensuite, il y avait la lignée des chefs traditionnels Appolos, qui relevaient de l’organisation communautaire.
Mais en 2016, dès la troisième république, Alassane Ouattara récupère et réorganise la société traditionnelle, ensuite sacre des rois à son gré. Plus loin, il projette l’idée d’un parlement voire d’un gouvernement parallèle de chefs traditionnels.
Dans la foulée, l’ambassadeur Désiré Tanoé est couronné roi des appolos à Bassam, sans aucune lignée royale, créant ainsi un rapport de force…
Alors, Alassane Ouattara choisit le roi des n’zima et Guillaume SORO coopte le roi des abourés sur fond de rivalités politiques.

Affaires à suivre

Par BERNARD DOZA
Conseiller de chefs d’états et de grands leaders politiques

bernarddoza@hotmail.fr

+33754550447

 

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