Le 30 octobre 2014 ,Sebastien Dano Djédjé, PCO du congrès du Front Populaire Ivoirien (FPI) a dévoilé les conditions d’éligibilité à la présidence du parti.
Pour accéder à la présidence du FPI il faut nécessairement
« -Avoir au moins Cinq (05) années de présence dans le Parti ;
-Avoir appartenu à un organe central de direction ou de contrôle du Parti ;
Ne pas être sous le coup d’une sanction disciplinaire »
Le dossier de candidature, pour sa part, precise t-il devrait comporter les pièces suivantes:
« -Une (1) demande manuscrite ;
– La Photocopie de la CNI ou l’Originale de l’attestation d’Identité ;
-Deux (02) photos d’identité́ du même tirage ;
-La carte de militant de l’année 2014 ;
L’Attestation de régularité de cotisations depuis 2012, délivrée par le SNAFIP ( Cartes de membres de 2012 à 2014) ;
-L’Attestation d’appartenance à une Fédération, délivrée par le Secrétaire Fédéral ;L’Attestation d’appartenance à un Organe Central, délivrée par l’organe concerné ;
-Le reçu du droit de candidature d’un montant de Cent Mille (100 000 ) FCFA, délivré par le SNAFIP ».
Trois semaines plutot (04 octobre 2014) à Mama selon les textes du parti, l’article 12 en son alinéa 1: « A l’occasion des élections au sein du Parti,tout militant a le droit de proposer,de critiquer les candidats ou de demander le retrait de candidatures… » des fédéraux lancèrent un appel pour proposer la candidature du président GBAGBO. Cependant , la proposition de candidature doit etre accepté formellement par le concerné, parce qu’on peut proposer et essuyer le refus du proposé. Cela est d’autant plus vrai que Soro Kelofoha, répondant à ce sujet au journal Notre voie du 11 octobre 2014
N.V : Et si Laurent Gbagbo décline votre proposition ?
déclare : » je ne peux pas faire de fiction. nous sommes en politique et quand tu proposes quelque chose à quelqu’un, il peut dire non. Jusqu’à preuve du contraire, nous pensons qu’il va accepter nous savons à quel point le président Gbagbo aime le fpi et privilégie l’intérêt du parti, donc il va accepter. sinon, nous aviserons. »
Et coup de théâtre le Président Gbagbo « accepte » invraisemblablement par la voix de son avocat Altit « L’initiative d’un
groupe de militants de proposer le président Gbagbo comme candidat à la tête de son parti ne saurait être brandie comme une preuve de l’existence d’un réseau terroriste à sa disposition pour maintenir l’ancien président en détention. Au contraire, en mettant le parti sous sa coupole, les militants du Fpi donnent la preuve que le président Gbagbo est toujours soutenu dans son parti, qu’il jouit encore d’une légitimité dans son parti et qu’il reste populaire dans son pays».
Seulement le président Gbagbo comme « tout candidat’ et selon le conditions inclusifs posées par le PCO doit présenter dans son dossier de candidature entre autre une demande manuscrite d’acte de candidature.
A la fin des délais impartis pour le dépôt des candidatures, point de demande manuscrite mais comble du scandale, le 25 Novembre 2014, donc une lettre dactylographiée en lieu et place « signée » par « Gbagbo ».
Oulaye Hubert tentera de démonter la condition
« demande manuscrite » en ces termes :
» Dans les conclusions finales des discussions entre le Comité de Contrôle et le Bureau du Congrès conduit par son Président, le camarade Dano Djedje, il n’avait jamais été question de mentionner dans le communiqué la demande manuscrite comme une condition de candidature. Cette conditionnalité ne figurant nulle part dans les textes fondamentaux. Cette mention a été ajoutée par la suite après la rencontre, sous la pression d’Affi Nguessan, président du parti et candidat à la présidence du parti qui tenait à voir figurer au nombre des conditionnalités l’exigence d’une demande manuscrite de candidature signée du candidat. Le Président du Congrès qui n’a pas jugé utile d’en informer préalablement le Comité de Contrôle, a finalement fait figurer dans le communiqué cette conditionnalité non concertée, mais en supprimant la partie « signée du candidat », pour ne conserver que la partie « demande manuscrite ». Suite à la désapprobation manifestée par le Comité de Contrôle après la publication du communiqué d’ouverture des candidatures dans le quotidien « notre voie », Le Président du Congrès a présenté ses excuses et rassuré qu’il fallait s’en tenir à l’esprit des discussions : ouverture à toutes les formes de candidatures, qu’elles soient volontaires ou proposées. Pourquoi et dans quelle intention, le Président du parti, candidat à l’élection, tenait-il absolument à faire mentionner l’exigence d’une demande manuscrite signée du candidat ? Peut-être pensait-il et espérait-il que son adversaire, incarcéré à la Haye, se trouverait dans l’impossibilité d’adresser depuis sa prison une correspondance expresse et manuscrite portant sa signature. Cette conditionnalité constituerait alors un obstacle objectif à la candidature du Président Laurent GBAGBO. Ainsi, à l’intervention déjà incongrue d’un candidat dans la définition des conditions de candidature, le Président-candidat ajoute une intention manifeste de manipulation aux fins d’élimination d’un adversaire. Mais ce que le Président sortant ne savait pas, dans cette tentative de fraude, c’est qu’il existe une différence entre une candidature normale et une candidature proposée. Dans le premier cas, la demande est signée par le candidat lui-même. Dans le second cas, la proposition de candidature étant faite par une tierce personne, c’est à cette personne qui porte la candidature, qu’il revient de signer la proposition de candidature. Cela relève du bon sens. »
Question de bon sens !!!
Oui, le bon sens vaut dans tous les cas parce que celui qui propose qui n’est pas directement intéressé ne peut pas signer un acte de candidature qui ne l’engage pas directement, il porte la candidature mais ne peut la signée évidemment . Et puis nulle part il est écrit demande manuscrite de proposition de candidature dans les mêmes textes fondamentaux, qui pourrait se substituer à la demande manuscrite qui engage de facto, directement le candidat. C’est une lapalissade il n’y a que la signature qu’un individu porte sur un document qui l’engage juridiquement. Même la procuration porte en amont la signature du bénéficiaire légal . Par ailleurs si aucune disposition statutaire ne prévoit pas de demande manuscrite comme condition expresse de candidature, pourquoi le Comité de contrôle, , dont la mission est de vérifier la conformité des actes des organes du parti avec les textes fondamentaux, a de la sorte et avec légèreté entériné et fait sienne, l’exigence d’une demande manuscrite, bien que les statuts et le règlement intérieur du FPI, ne le prévoient pas expressément ? Surtout quand cette condition transpire » la fraude…la manipulation » d’un candidat-president sortant, « acheté par l’occident » pour décapiter le FPI.
Le président GBAGBO a peut-être voulu être candidat mais a t-il signé un acte de candidature qui l’engage légalement?
Oui !!! Je me souviens, la lettre dactylographiée du 25 novembre 2014. Mais là encore la graphologie (03 décembre 2014) remets en cause l’authenticité de sa signature. Les partisans de la candidature du président Gbagbo aurait dû accepter d’expertiser dans un meme mouvement graphologique ment cette lettre pour extirper tout doute même cartésien pour démontrer au président Affi que son mentor est bel et bien candidat. Seul Affi l’a fait. Après les commentaires peuvent aller bon train mais leurs subjectivités enlève à la pertinence de la position « candidature progbagbo ».
Scientifiquement la lettre d’ailleurs truffée de fautes elementaires ne peut-être imputée au président Gbagbo, Docteur en histoire, qui a étudié le latin.
Par ailleurs dans les dernières demande de mise en liberté provisoire Me Altit après avoir confirmé: » L’initiative d’un
groupe de militants de proposer le président Gbagbo comme candidat à la tête de son parti » n’a jamais signifié par exemple dans ses propos ou même dans ses arguments que » Gbagbo a été élu à Mama président du FPI. En mettant le parti sous sa coupole, les militants du Fpi donnent la preuve que le président Gbagbo est toujours soutenu dans son parti, qu’il jouit encore d’une légitimité dans son parti et qu’il reste populaire dans son pays et qu’il veut faire la politique pour aller à réconciliation et non la guerre et… »
SEM Gbagbo pourrait faire comme son ministre Blé Goudé qui a fermé le clapet au frondeur, au putschiste de Youan Bi en clarifiant sans ambiguïté sa position. Et depuis c’est la paix au COJEP; en se prononçant clairement sur sa position.C’est ce flou qui a entrainé la division qui a fait vaciller et meme papillonner dans l’un où l’autre camp des militants en fonction de leurs affinités ou des intérêts poursuivis. C’est vrai que Gbagbo n’est pas Blé et le FPI n’est pas le COJEP mais la sagesse africaine dit : » Quand la calvitie arrive au village et qu’elle ne trouve de vieux, elle se pose sur la tête des jeunes »
Et même la non réception du président Affi à la haye( nous y reviendront spécialement bientôt) est discutable aux regards de bons nombre de faits.
Maintenant que le FPI a été « mis à la disposition de SEM GBAGBO » depuis bientôt 3 ans que devons nous retenir de la lutte, quels acquis? Quels perspectives ?
Parce que si le président Affi a « vendu la lutte » et que son Vice-président Sangaré a « racheté celle-ci » rien en termes d’actions démocratiques concrètes contre Ouattara ne permet de désavouer totalement Affi,
Nous pensons que c’est la volonté « d’enjamber’ le président Affi, pour des raisons inavouées à part le caricaturer, sans jamais avoir la force et le courage politique de l’affronter à un congrès le battre à plate couture; en se cachant derrière l’icône Gbagbo qui a divisé le parti. Parce qu’on sait que cette phrase lancée à dessein atterrira forcement dans le cœur des militants et que personne ne réfléchira quand il s’agira de soutenir » gbagbo candidat « , car disait mon oncle Jean Mapri Paulin : » Les gens sont Gbagbo avant d’être FPI »
C’est d’ailleurs pourquoi annoncer simplement que « Gbagbo revient » comme slogan suffit a contenter le militant. Quelqu’un le disait le fpi comme tous les partis politiques ivoiriens n’est pas accroché à l’idéologie que soutient le fondateur, mais soutient plutôt la personne du fondateur.
Malheureusement cette réalité implacable obstrue l’objectivité dans la position des uns.
Diantre ! N’y avait-il personne au FPI pour battre Affi afin d’assurer l’alternance démocratique, valeur que le FPI revendique fièrement, à la tête du parti et après remettre le parti tranquillement à SEM Gbagbo, si tant il est vrai que sa candidature n’était pas un subterfuge des rivaux du président Affi. Pourquoi « remettre » un FPI divisé, véritable pain bénit pour l’oligarchie occidentale, à GBAGBO pour libérer Gbagbo si ce n’est l’affaiblir, l’y maintenir et permettre à Ouattara de gouverner tranquillement ?
Oui, il n’y a pas plus mythomane que celui qui refuse de reconnaitre que le « Congrès de Mama » n’a pas résolu « le problème Affi », et que le FPI est divisé. Affi détenteur du logo et de la legalité qui a avec lui des militants et des cadres et non les moindres a fait une demonstration de force a Figayo comme le camp Sangaré, recroquevillé derrière l’EDS évidemment, l’a fait à Ony babré .
Nous ne sommes pas contre le fait que le président Affi parte de la tête du FPI mais nous voulons simplement qu’il parte dans notre culture démocratique sans que le parti soit démembré. Et s’il demeure aux yeux de tous les militants le bras qu’il faut couper pour avancer, créons les conditions de l’unification du parti pour ecarter le « problème » du FPI à un congrès unitaire que de faire l’autruche.
Puisse Dieu nous aider à cela
Gnedo Didier, Alias Viny Teranova
Chargé à la Communication du SENAF,
Membre CNR-FPI,
Secretaire Général Adjoint CUFPI