Le RHDP a publié, ce dimanche, la liste de ses candidats pour les élections locales. La présence sur cette liste du Sieur Souleymane Zebret, en tant que candidat à Méagui, crée d’ores et déjà la polémique sur les rives de la lagune Ébrié.
Sauf changement de dernière minute, les élections régionales et municipales sont prévues pour se tenir le 13 octobre prochain. A cet effet, les formations politiques qui ont décidé de prendre part à ces joutes électorales, notamment le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) et le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP, coalition au pouvoir) ont publié, à un jour d’intervalle, la liste de leurs candidats.
En plus de la polémique suscitée par la présence de certains cadres du PDCI-RDA sur les deux listes, une autre situation risque d’entrainer une montée d’adrénaline. Il s’agit de la candidature de Souleymane Zebret sous la bannière du RHDP pour les Municipales à Méagui dans la région du Nawa.
Zebret Souleymane était en effet le président du Conseil représentatif des occupants (essentiellement issus de la communauté burkinabè) du parc du Mont Péko. Ancien capitaine de l’armée burkinabè sous le président Blaise Compaoré, celui-ci avait également combattu aux côtés des Forces armées des Forces nouvelles (FAFN, rébellion).
Notons par ailleurs que la Cour d’appel de Ouagadougou, dans le jugement n°138/2017 prononcé le 18 avril 2017, dans une affaire commerciale opposant Zebret Souleymane à Maïga Mohamed, a présenté le premier cité comme un ressortissant burkinabè né le 25/12/1969 à Tereagui en République de Côte d’Ivoire.
D’où sort-il donc que M. Souleymane Zebret figure sur la liste des candidats RHDP pour les prochaines élections locales ? A supposé qu’il a été naturalisé par le Président Alassane Ouattara, de quand date cette naturalisation ?
Rappelons à toutes fins utiles que selon le Code de la nationalité ivoirienne, toute personne naturalisée pourra être inscrite sur la liste électorale en tant qu’électeur après 5 ans, et être candidat après 10 ans, à compter de la signature de son décret de naturalisation.
Le cas de ce candidat de la coalition au pouvoir dans la commune de Méagui interpelle donc la Commission électorale indépendante (CEI) à étudier minutieusement chaque dossier afin d’extirper tous ceux qui n’ont pas le droit de candidater selon les textes en vigueur.
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