Robert Guéi qui a renversé par un coup d’État (dont une des raisons était le train de vie du gouvernement et de l’État) le Président Bédié, avait porté son budget à 20 milliards. Puis Laurent Gbagbo, avant la crise de 2002, l’avait relevé à 25 milliards avant d’atteindre (avec la crise) 80 milliards FCFA.
Aujourd’hui, le Président Alassane Ouattara, opposant à l’époque de Bédié, vient d’atteindre les 442,6 milliards (selon La Lettre du Continent) pendant que la population souffre de la cherté de la vie et qu’il déclare que «l’argent ne circule pas, parce que cet argent travaille». Lisons ensemble les révélations de La Lettre du Continent,
La crise sociale et économique est réelle en Côte d’Ivoire. Le président Alassane Ouattara l’a relevé lors de la réception des mutins, en mai. Avec la chute du cours du cacao et le paiement des primes aux mutins, le gouvernement a dû revoir son budget, ajourné certains projets prévus cette année. Le gouvernement négocie une trêve sociale avec les fonctionnaires qui réclame des arriérés de salaires ou une revalorisation. Le coût de la vie est de plus en plus élevé et les consommateurs s’en plaignent.
Mais pendant ce temps, les dépenses du chef de l’État effraient, à en croire la Lettre du continent. Le président Alassane s’offre un budget de souveraineté de 342,6 milliards de FCFA, soit 20 de plus par rapport en 2015. Un budget qui dépasse vraiment de loin celui de ses prédécesseurs (Gbagbo : 80 milliards) et (Bédié : 38 milliards), qu’il s’est doté «dans la plus grande discrétion», affirme la Lettre du continent.
Selon cette source, le président ivoirien puise dans la cagnotte que gère son frère Boureïama Ouattara, sans que le président de la Cour des comptes, Kanvaly Diomandé, et les députés n’osent demander des comptes. A côté de ce budget de souveraineté, le président Ouattara bénéficie de 100 milliards de CFA comme budget de fonctionnement de la présidence. Soit un total annuel de 442,6 milliards. Divisés par 366 jours de l’année, Ouattara se paye alors 1,2 milliard par jour.
Gilles Richard OMAEL