Venu présenter ses condoléances à la famille de feu Aboudrahamane Sangaré, un proche de l’ancien Président Gbagbo jugé à la Haye, l’actuel président de l’assemblée nationale ivoirienne a voulu calmer le jeu. Il a en effet profité de l’occasion pour demander pardon à l’ancienne première dame, Simone Gbagbo.
Ce n’est plus un secret. Aboudrahamane Sangaré, l’un des fidèles de l’ancien Président ivoirien jugé à la Haye Laurent Gbagbo n’est plus. Le FPI, sa famille politique est donc en deuil. C’est pour présenter ses condoléances à la famille du disparu et à sa famille politique que l’actuel président de l’assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro, a effectué un déplacement le week-end écoulé accompagné de ses proches en l’occurrence les ministres Alain Lobognon et Affoussiata Bamba Lamine.
C’est à cette occasion que celui-ci s’est exprimé en faveur de l’apaisement des tensions et de la réconciliation. Au cours de son intervention, Guillaume Soro qui n’a pas caché au cours d’une récente sortie son envie de voir Charles Blé Goudé libre de ses mouvements, a demandé pardon à tout ceux qui ont souffert de sa gouvernance mais aussi de ses actions et qui ont gardé une dent contre lui. Pour rappel, Guillaume Soro avait été un opposant farouche de Laurent Gbagbo déchu en Avril 2011 après des mois de résistance.
« Je voudrais à l’occasion de son décès, personnellement et publiquement vous présenter mon pardon, parce que je sais que vous avez souffert de votre chair. Vous avez été triste » a-t-il affirmé.
Un des obstacles majeur à l’épanouissement du chrétien c’est le ressentiment.
Ressentiment = fait de se souvenir avec rancune des torts qu’on a subis = rancœur.
La bible est très claire à ce sujet, elle nous révèle que pardonner n’est pas un luxe, mais une nécessité. Dieu connaît nos cœurs, nos difficultés dans ce domaine, c’est pourquoi il veut nous aider à expérimenter la puissance libératrice du pardon. Le pardon est réellement la clef de nos relations avec Dieu et les hommes. L’esprit de pardon peut opérer des miracles, briser les cœurs les plus durs, rétablir des foyers désunis et changer les situations les plus désespérées. Si nous commencions à saisir ce glorieux privilège de pardonner, comme Dieu nous a pardonné en Christ. Alors une action tellement puissante du Saint-Esprit se produirait une multitude de vies seraient libérées, des frères et sœurs seraient réconciliés, des corps seraient guéris, des âmes seraient sauvées. L’Eglise retrouverait son premier amour et le Seigneur Jésus serait souverainement glorifié.
Nous sommes appelés à pardonner « comme » Dieu nous a pardonné en Jésus-Christ. Ephésiens 4 : 32 Soyez bons les uns envers les autres, compatissants, faites vous grâce réciproquement, comme Dieu vous a fait grâce en Christ.
Pardonner = Naître de nouveau
En grec pour cette « naissance » (genneo) signifie : Engendrer, régénérer. La nouvelle naissance est une autre expression biblique étroitement liée avec le pardon. Elle est plus spécialement employée dans l’évangile de Jean et dans la 1ère épître de Pierre. En parlant à Nicodème, Jésus dit : « Si un home ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu » (Jean 3 : 3). Dans la perplexité de Nicodème, Jésus souligne cet impératif : « Il faut naître de nouveau, naître de l’Esprit » (Jean 3 : 6-7) Pierre répète ces mêmes paroles aux premiers chrétiens, vous avez été régénéré (voici le mot grec) non par une semence corruptible, mais par une semence incorruptible, par la parole vivante et permanente de Dieu (1 Pierre 1 : 23). Incorruptible = inaltérable, intègre, honnête.
L’image est frappante. Le péché nous a tellement défigurés, déformés, faussés et pervertis, qu’un pardon superficiel aurait été insuffisant. Nous avions à recommencer à zéro. Nous avions besoin d’être régénérés, d’avoir la conscience libérée de toute culpabilité. Quand Dieu pardonne, il fait de nous une nouvelle créature, les choses anciennes sont passées, toutes choses sont devenues nouvelles (2 Corinthiens 5 : 17) quel merveilleux pardon !
Pardonner = Réconcilier
En grec « réconcilier » (Katallasso) signifie : Rétablir les relations entre l’homme et Dieu. Initialement, cette expression était utilisée pour échanger de l’argent, et plus tard, pour changer l’hostilité en amitié (Romains 5 : 10) C’est l’homme et non Dieu qui avait besoin d’être réconcilié. Le péché n’a jamais atténué l’amour de Dieu ou changé cet amour en haine. Ce n’était pas Dieu qui avait besoin d’être apaisé, mais l’homme qui avait besoin de passer de l’état de rébellion à un état de repentance afin de recevoir l ‘amour de Dieu (2 Corinthiens 5 : 18-19) Quand Dieu pardonne, son but est avant tout de rétablir la communion rompue par le péché de l’homme.
Il n’a pas envoyé son fils Jésus dans ce monde uniquement pour sauver l’homme de l’enfer et de la condamnation éternelle, mais aussi pour le réconcilier avec lui, c’est-à-dire faire de son ennemi son ami. L’homme retrouve ainsi la relation d ‘amour avec Dieu qu’Adam possédait dans le jardin d’Eden. La vérité primordiale se dégageant de ces différents aspects du mot pardon est que Dieu veut et désire ardemment pardonner, c’est l’expression la plus naturelle de son amour. Nul n’a besoin de quémander le pardon de Dieu, car sa nature même est de pardonner. Mais ce pardon ne peut être accordé à moins qu’il n’y ait une sincère repentance de notre part. Cette repentance n’est pas un simple regret de nos péchés. En grec « se repentir » signifie : changer de façon de penser et de vivre. (Esaïe 55 : 7) Que le méchant abandonne sa voie, et l’homme d’iniquité ses pensées qu’il retourne à l’Eternel qui aura pitié de lui.
L’ordre des choses : l’homme doit abandonner son péché avant que Dieu ne lui pardonne, la REPENTANCE comprend 2 choses :
– Se détourner de son péché
– Se tourner vers Dieu.
Se détourner seulement de son péché n’est pas qu’une réformation, un effort de l’homme de s’améliorer et non une repentance. Se repentir c’est donc non seulement désirer que son passé soit pardonné, mais aussi vouloir que sa propre vie soit désormais entièrement transformée et consacrée à Dieu. Quand Dieu pardonne, il fait disparaître nos péchés comme s’ils n’avaient jamais existé, nous sommes entièrement purifiés et considérés comme justes à ses yeux. Nous devenons une nouvelle créature, entièrement régénérée, rétablie dans sa communion avec Dieu. Gloire à Dieu pour son pardon libérateur !
SE PARDONNER A SOI-MEME
N’avez vous jamais entendu des gens, écrasés par un sentiment de culpabilité, vous dire : Je crois sincèrement que Dieu m’a pardonné, mais je ne peux me pardonner moi-même ? De telles paroles révèlent une profonde souffrance dans la vie de ces personnes. Beaucoup tiennent un langage et se placent eux-mêmes dans un état de condamnation, alors que Dieu leur a pardonné. Nous allons voir dans ce chapitre la racine de ce mal et le remède biblique.
Vous êtes libre !
Beaucoup de chrétiens vivent dans la crainte et luttent pour chercher à survivre, alors qu’ils pourraient jouir des bienfaits de la paix. Ils sont encore en guerre contre des sentiments de condamnation, d’indignité et de crainte, alors qu’ils sont libres. La croix de notre seigneur Jésus est la déclaration de notre libération. La guerre est donc terminée entre Dieu et nous. Il a fait la paix avec nous par le sang de Jésus (Colossiens 1 : 20) Dieu nous demande de croire que nous sommes pardonnés, mais aussi de nous pardonner nous-même. Vous êtes donc libre ; croyez-le et sortez de votre prison ! Exemple de l’apôtre Paul : Le Seigneur lui a beaucoup pardonné, et lui-même a dû apprendre à se pardonner. Sil n’avait pas appris une fois pour toutes cette leçon, il aurait pu avoir le sentiment, chaque fois qu’il était persécuté, ou rejeté, d’être puni par Dieu pour tout ce qu’il avait fait aux chrétiens avant sa conversion. Et tous ses écrits auraient été imprégnés du sentiment paralysant de la pitié de soi et de la culpabilité. Mais Paul a appris à vivre comme un homme réellement et entièrement pardonné. Il est écrit dans (1 Corinthiens 15 : 9-10) : Car je suis le moindre des apôtres, je ne suis pas digne d’être appelé apôtre, parce que j’ai persécuté l’Eglise de Dieu, je suis ce que je ce que je suis, et sa grâce envers moi n’a pas été vaine. (1 Timothée 1 : 16 ) J’ai obtenu miséricorde, afin que Jésus-christ fasse voir en moi le premier toute sa longanimité, pour que je serve d’exemple à ceux qui croiraient en lui pour la vie éternelle.
Paul nous exhorte donc à suivre son exemple et à nous réjouir de notre plein pardon : Il n’y a maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ. (Romains 8 : 1).
La culpabilité est une force destructrice qui nous paralyse. Satan ne peut pas nous empêcher de nous pardonner nous même. Son but est de nous empêcher de jouir pleinement de notre salut et de pouvoir être utilisés par Dieu. A suivre.
Vabe Charles . consultant en stratégie et expert en communication
directeur de presse et de la communication pdci ( france)
fondateur du journal (presse opinion.com)