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COTE D’IVOIRE :La haine du pouvoir a encore tué un digne fils du pdci .[L’ex ministre jean jacques bechio nous a quitté hier.]

 

JJB , comme l’appelaient ses camarades de la MEECI(mouvement d’ élèves et d’étudiants ivoiriens ) dont il fut le Secrétaire Général en 1970. JJB n’est plus de ce monde. JJB est mort. JJB c’est le monsieur ATTIÉ d’ethnie, sur qui les rebelles faisaient du karaté le 11 avril 2011 à l’hôtel du Golfe, après le bombardement de la résidence du président GBAGBO où il était.

La suite, il a passé 20mois 09 jours en prison, car libéré le 20 décembre 2012. Là-bas, il recevait des tortures inhumaines tous les matins , comme le petit déjeuné. JJB fut non seulement un digne combattant , mais aussi un brillant homme politique.

À 34ans , c’est à dire en 1983 , il était déjà porte parole du gouvernement sous Nanan Boigny. À 41ans il fut nommé ambassadeur de la Côte d’Ivoire à l’ONU, où il a une fois présidé le conseil de sécurité(affaire Irak). Les tortures des SBIRES du RHDP ont fini par le ronger, à 68ans , il n’est plus. Pour avoir épousé l’idéologie politique de son ami de Lycée, le Pr Gbagbo , il l’ont tué.

JJB fut Excellent énarque, syndicaliste, diplomate, homme politique et combattant. Condoléances à nous tous . Adieu, adieu et adieu grand homme de la justice . La lutte continue.

 L’ex ministre jean jacques bechio nous a quitté hier.
Âgé de 68 ans, l’homme politique laisse derrière lui 4 enfants et un pays déchiqueté . Après avoir subi un traitement bestial en 2011 des milices de dramane ouattara ( voir photo) , il échappe à nouveau à un enlèvement en 2015 dans le cadre de ses activités et en tant que porte-parole de la Cnc. Il n’échappera pas longtemps au désormais destin commun à tous les démocrates et amis de la vérité et la justice en Côte d’ivoire : la mort.
Il s’inscrit ainsi sur la longue liste de ce régime sanguinaire et génocidaire : Bohoun Bouabré, Gomon Diagou, Yapo Atsain, Basile Mahan Gahé, Dago Koudou et j’en passe.
Repose en Paix monsieur le ministre.

Première années

J.J.B., comme on l’appelle souvent dans son pays, obtient son baccalauréat au lycée classique d’Abidjan ; diplômé en droit de l’Université d’Abidjan et de l Ecole nationale d’administration’ (ENA), il devient secrétaire-général du Mouvement des étudiants et élèves de Côte d’Ivoire (MEECI) au début des années  C’est pendant ses années de lycée qu’il rencontrera notamment Simone Ehivet , qui deviendra plus tard l’épouse de Laurent gbagbo .

Il choisit après ses études la filière diplomatie et relations internationales, et se spécialise sur le proche – et moyen orient , région ou il prendra son premier poste en qualité de Premier conseiller d ambassade a Téhéran’ jusqu’au renversement du régime du chah . Il sera ensuite basé au Pakistan, jusqu’à son retour en Côte d’Ivoire à la fin des années 1970, où il occupera divers postes (conseiller technique du ministre des affaires étrangères, chef de cabinet du ministre de la fonction publique, et Secrétaire général chargé de la reforme administrative).

Carrière politique

Il entre au gouvernement avec le portefeuille de ministre de la fonction publique et porte-parole du gouvernement en 1983  à l’âge de 34 ans. À ce titre, il est le principal artisan de la restructuration de l’administration publique de la Côte d’Ivoire moderne.

Initiateur du concept de la rigueur, il mène une politique vigoureuse contre l’absentéisme, la corruption, les détournements de fond publics. Il reste au gouvernement jusqu’au début des années 1990 . Il retourne alors à la diplomatie, et est nommé ambassadeur de Côte d’Ivoire au siège de l organisation des nations unies  a New York ‘; où il aura à présider le Conseil de sécurité  lors des résolutions contre l IRAK, prélude à la première guerre du Golfe  . Après trois ans, il revient à Abidjan et prend les fonctions de Conseiller spécial auprès du premier ministre jusqu’à la démission de ce dernier à la mort de felix houphouet boigny  . Réputé aussi bien pour sa rigueur que son franc-parler, il rejoint Alassane Ouattara avec d’autres anciens collaborateurs et proches du défunt président et intègre au sein duRDR l’opposition au pouvoir de Henri Konan Bedié

Orateur hors pair et contradicteur sans pareil, les régimes successifs de la junte militaire du général robert guei de Laurent gbagbo  , en passant par Konan Bédié, voient en lui un « homme à abattre ». Il est même incarcéré durant 6 mois lors de ce qu’il convient de nommer « le complot de la cabine téléphonique »

, pour atteinte à la sûreté de l’État, incitation à l’insurrection et détention illégale d’armes de guerre. Relaxé sans jugement, pour fautes de preuves, il est en visite chez un ami au Gabon lors qu’éclate la rébellion armée conduite par Guillaume soro  . Il s’exile alors à  Libreville , puis Dakar  où il s’installera avec sa famille.

Jean-Jacques Béchio rentre en Côte d’Ivoire en mai 2007 . En juin, il quitte le RDR avec d’anciens dirigeants du parti pour fonder son propre mouvement, l’alliance pour une  nouvelle  cote d’ivoire  (ANCI) dont il est le Secrétaire-général puis président après le retour de fofana zemogo  au RDR en janvier 2010. Il quitte la présidence de l’ANCI en octobre pour fonder un autre mouvement politique dénommé pour la cote d’ivoire   dont il annonce la création le 5 octobre 2010 .

Il est arrêté par les forces françaises, aux côtés de sa cousine Geneviève Bro-Grébé, Laurent et Simone Gbagbo, et d’autres le 11 avril 2011  lors de la conquête d’Abidjan par les forces pro-Ouattara, il sera emprisonné depuis cette date et déporté à Katiola (Nord). Libéré sous condition le 20 décembre 2012 après 20 mois passés sous les verrous.

vabe charles /presse opinion.com

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