Monsieur le Président Bédié, c’est une lettre ouverte à votre intention.
L’occasion est belle, car notre prestigieux et glorieux parti doit fêter ses 71è printemps, c’est le moment idéal pour battre en revue les troupes, mais avant ça, il est nécessaire de faire le bilan non exhaustif, afin de voir ce qui n’a pas marché et nommé un médiateur à cet effet pour recoller les morceaux.
C’est le lieu et moment de réhabiliter tous ceux qui sont considérés comme les irréductibles, leur donner leurs places respectives et même les décorer aussi pour le travail qu’ils ont accompli. Parce que nul ne doit être exclu puisque la résultante d’une élection est l’addition des voix de tous les militants, c’est la seule fois où tous les militants sont égaux devant Les urnes, démocratie oblige, une voix un vote.
Même si nous ne devrions pas parler de l’alternance, il n’empêche que nous avons le droit en temps que grand parti crédible , de nous mettre en ordre de bataille pour les prochaines échéances. Au regard des résultats des dernières législatives, le constat est là, amère car notre parti est rabougri à force de tout accepter .
Il faut qu’on parle des découpages et de la confection de La liste électorale, puisque les dotations de l’état aux partis en présence , sont fonction du nombre des élus, ce qui suppose qu’à chaque instant , nous devrions nous préparer pour être le premier des partis en présence dans toutes les compétitions y compris la suprême donc majeure.
Enfin, pour éviter la cacophonie et prôner l’unité chère à la dynamique dans un parti comme le notre, il faut une vision , une détermination et une abnégation par anticipation sur le cours des choses , pour nous épargner les surprises désagréables.
Donc ,l’idée est de nommer un médiateur qui aura ses représentants dans toutes les délégations est plus qu’un impératif ; ce sera de mieux se rapprocher des militants sur le terrain et de prendre en compte leurs désidératas et convaincre davantage , ceux qui ne le sont pas encore, de sans cesse , faire rêver et de recruter .
Nos alliés s’activent à travers leur congrès prochain ; comme eux, rien ne nous empêche de galvaniser dès à présent nos troupes pour les rendez vous électoraux à venir. C’est pourquoi tout le mois d’avril doit nous servir à tout mettre en œuvre pour aplanir toutes les aspérités qui ont pu frustrer et qui ont mis à mal notre cohésion , ce qui nous ont fait perdre certains de nos bastions historiques non Les moindre, dont les opérations ont été conduites par des dignitaires du parti qu’on ne pensait pas qu’ils pouvaient être battu, tellement nous sommes convaincus d’avance que c’étaient des lieux acquis donc une simple formalité, or, il n’en est rien.
Ceci nous commande de refaire et revoir notre stratégie. Cela n’a pu être possible que par manque de cohésion en notre sein et le fait de nous surestimer et de penser que nous sommes invincibles. Or, rien n’est totalement acquis d’avance. Car en politique, on dit fais moi une bonne politique et moi je te ferai une bonne élection, tirée par le président Giscard de l’expression , fais moi une bonne pluie et je te ferai une bonne production.
Comme le père fondateur FHB disait: La politique c’est la saine appréciation des réalités du moment.
L’opportunité est là. Notre parti a une responsabilité historique particulière , car il a une relation particulière avec ce peuple, qui est même fusionnelle , ce qui lui donne son caractère de parti majoritaire dans ce pays n’en déplaise.
A un moment donné de la vie de ce pays, chacun(e) des ivoiriennes et des ivoiriens , de gré ou de force était militant du parti unique appelé PDCI RDA, ce qui n’est pas rien sur une période de 3 décennies. C’est ça qui est la vérité intangible. Oui , le PDCI est attendu, très attendu plus que n’importe quel autre parti par ce peuple , comme un bateau ivre en haute mer qui cherche le phare.
Monsieur le président , depuis l’amère avènement du 24 décembre 99, le peuple de Côte d’Ivoire et surtout Les militants du parti septuagénaire, sont dans l’attente avec impatience , la reconquête de ce pouvoir qui depuis 2010 à en croire de ce qu’on vous a volé les 600.000 voix, nous intrépides militants, aspirations à la magistrature suprême, qui depuis plus d’une décennie est à notre portée.
Il nous appartient de saisir de cette opportunité qui , sans cesse , s’offre à nous et si on ne prend garde peut nous emporter, car la patience a ses limites , ce qui suppose notre disparition. La maison PDCI est la maison de tous les ivoiriens, surtout ,ceux qui se réclament de FHB et de HKB.
Monsieur le président, autour de vous le pari peut être gagné.
Cela se confirme par des preuves convaincantes. À en croire ce que nous entendons sur le terrain, il n’y aucun doute maintenant. Mais surtout, il faut La volonté politique, de notre grand parti pour concrétiser tout ça. La nature a horreur du vide, et un parti qui se résout à ne pas compétir, est appelé à disparaître tôt où tard.
En démocratie, il n’y a pas de tabous, surtout lorsqu’il s’agit de la vie d’un parti comme le notre. L’avantage c’est que les alliances peuvent se faire et se refaire mais toujours dans l’intérêt du parti. Moi, je pense qu’à mi-mandat du Président sortant, c’est pas un crime que chaque parti sur la scène du théâtre politique, parle de son intention qui est d’ailleurs légitime, c’est ce qui va pousser les dignitaires qui ont des ambitions et un projet pour la société, de se projeter dans le starting-block.
Il est donc important que nous fassions comme nos alliés, qui, à travers leur prochain congrès mettent le cap sur 2020, c’est pas parce que le régime au pouvoir ne travaille pas bien. C’est ce qu’un proverbe bien de chez nous dit: on ne tue pas le commerçant avant de faire du commerce.
Qui ne se souvient pas de votre projet d’éléphant d’Afrique?
Il est encore dans nos tiroirs , pour le progrès de chacun et le bonheur pour tous. Alors, monsieur le président, il appartient au PDCI RDA de dérouler son programme qui sera comparé à ceux de ses concurrents pour donner un large choix voire un panel de choix au peuple de Côte d’Ivoire dans ce début du 21ème siècle, siècle de liberté, de l’état de droit et de démocratie participative parce que le droit d’ingérence oblige.
Nous, militants du PDCI, disciples de FHB, tendons La main fraternelle à tous les ivoiriens et habitants de ce beau pays, pour qu’ils viennent dans la maison commune à nous léguer par FHB que nous réclamons et revendiquons avec beaucoup de dignité et fierté, pour continuer ensemble son excellente et exaltante œuvre de bâtir tous unis, la patrie de la vraie fraternité.
Pouvons-nous sinon devons-nous rester dans l’immobilisme pour seulement contempler et laisser les autres partis qui ont moins de devoirs de mémoire que nous tout faire? La réponse est non. Même si on sait que sans alliance un seul parti ne peut plus gagner, il n’empêche le PDCI, s’il veut, il peut à cause de ce qui précède.
Si le PDCI présente un candidat, ce dernier va rafler la mise haut Les mains. Ça aussi c’est une réalité, car les ivoiriens n’attendent que ça , le candidat du vieux parti de FHB. Ce prestigieux nom et ce glorieux parti font encore recette.
Le rassemblement démocratique africain trouve tout son sens avec ses lettres de noblesse dans la vision de nos illustres devanciers, qui ont bien voulu nous léguer ce bel instrument politique.
Le PDCI RDA puisque c’est de lui qu’il s’agit ici.
Si La Chine a pris son adhésion d’une part et les alliés du RDA de l’autre au 12ème congrès de notre prestigieux et glorieux parti, vous ont demandé d’appeler ou convoquer un Bamako 2 comme en 1946, cela veut dire que le PDCI RDA, est un parti exceptionnel et spécial pour rester lui même, car nul pareil au monde. Même l’ANC qui est le plus vieux parti n’est pas aussi panafricain que le vieux parti de FHB.
C’est une exceptionnelle richesse inestimable en notre possession. Je remercie Les honorables députés du parti qui ont créé un groupe parlementaire avec responsabilité et gravité, nous leurs adressons à eux et á La haute direction qui a permis cela, nos indéfectibles et chaleureuses salutations militantes.
Dieu bénisse le PDCI RDA et Vive le PDCI RDA pour que vive une belle Côte d’Ivoire .
Nestor KOFFI membre du bureau politique du PDCI RDA.