Entre quelqu’un qui s’est lui-même construit avec son propre talent et celui qui s’est forgé un nom, un positionnement dans notre société avec notre combat, nos énergies, à qui doit-on exiger des comptes ?
Chers amis, ce sont nos leaders de l’opposition (est-ce qu’il en existe encore même en Côte d’Ivoire) qui ont accepté d’être investi de cette fonction – choisissant plutôt de passer par perte et profit leur véritable mission pour se tirer dans les pieds – que nous devons « rudoyer » et leur exiger des explications et non à Didier Drogba. Ces « leaders » qui, depuis promettent que le ciel tombera sur la tête de Ouattara, qui parient sur son éviction depuis qu’il a eu accès à la magistrature suprême de notre pays, qui ont promis nous dresser avec eux en tête contre lui lorsqu’il devait modifier notre Constitution, qui ont promis lui faire barrage lorsqu’il devait rempiler pour son deuxième mandat et qui (pour certains) ont adoubé un candidat qui a fait volte-face ensuite. C’est à eux (et non à Didier Drogba) de nous définir (puisque certains portent officiellement la voix de Gbagbo qui mobilise) une stratégie claire de lutte pour la restauration de l’état de droit, de la même façon que nous exigions à Didier Drogba (lorsqu’il était encore en équipe nationale) de marquer des buts et nous ramener des coupes parce que jouissant de nos impôts et autres taxes prélevés par l’Etat.
Je vous le dis et le redis chers amis (certains m’ont déjà lu il y a très longtemps), l’opposition ivoirienne se trouve à La Haye, elle se trouve en exil… et Alassane Ouattara en est conscient. C’est pourquoi il peut demeurer serein en mobilisant le monde entier en Côte d’Ivoire pour lui démontrer que tout va pour le mieux.
Maintenant, si vous voulez que Didier Drogba devienne le leader politique d’un parti de l’opposition, de votre parti, en ce moment il y a une démarche à avoir vis-à-vis de lui pour le prier de prendre officiellement les devants de la lutte. En ce moment-là, il serait jugé à l’oeuvre.
En attendant, ne demandons pas à un individu de faire notre palabre par procuration en devenant l’ennemi de notre ennemi qui n’est pas son ennemi à lui. La seule alternative qui s’offrirait à nous, c’est de prendre nos distances vis-à-vis de lui sans le flageller et sans lui reprocher ses amitiés, et poursuivre le combat dans lequel il ne se reconnaît pas, parce qu’un combat à l’issue duquel tout le monde aura gain de cause ne fait pas forcément l’unanimité chez tout le monde pendant qu’il est mené.
Excellent week-end et à bientôt !!!