La scène est rocambolesque, incroyable on pourrait même dire divine. Ce qui s’est passé ce jour du 07 mars 2017 au Palais de justice de Yopougon a dépassé les espérances des avocats des accusés, de l’assistance et des juges dans l’affaire du meurtre des employés du Novotel dans les locaux de la présidence pendant la crise poste électorale le 04 avril 2011.
En effet, alors qu’un témoin à charge déposait devant la cour, le sieur Yoro Tapéko, militaire de son état, un autre témoin à charge, ami et protégé de Cherif Ousmane lui-même chef de guerre d’Alassane Ouattara et actuellement haut gradé de l’armée ivoirienne (FACI) est pris comme par une transe et depuis son siège dans l’assistance c’est mis à pleurer et à faire de graves révélations.
Appelé par le juge Mourlaye Cissoko pour comprendre ce qui se passe, le protégé de Chérif Ousmane dit ceci « J’ai mal d’entendre tous ces morts, tout ce sang versé, je ne dors plus, je vois des images choquantes dans mes rêves. Que le procès s’arrête. Les blancs c’est moi qui suis allée les chercher au Novotel pour les envoyer au palais présidentiel et c’est moi qui les ais tué. Que le procès s’arrête. J’avoue ». Énervé par la tournure que prend le procès ou du moins surpris par l’aveu et l’insistance de la reconnaissance de sa culpabilité par le déclarant, le juge président a suspendu l’audience.
Par ces aveux, le procès aux assises du général Dogbo Blé prend une toute autre dimension. Celle de l’infiltration des ex-FDS par des éléments achetés par les rebelles ou acquis à la cause d’Alassane Ouattara, et qui ont sur les ordres de ces derniers commis des crimes atroces pendant la guerre faite à la Côte d’ivoire en vue d’incriminer le président Laurent Gbagbo.
Le procureur de la CPI Ocampo n’avait cessé tout le long de la crise ivoirienne de menacer le président Laurent Gbagbo de le poursuivre devant le tribunal pénal international de la Haye pour crime de guerre et crime contre l’humanité s’il ne quittait pas le pouvoir.
Si ce schéma macabre a pu se produire sur des ressortissants étrangers, alors qu’en est-il des autres massacres de la population dite pro Ouattara notamment la tuerie des marcheuses d’Abobo, le bombardement du marché d’Abobo ?
Surement que les avocats de la défense du président Laurent Gbagbo et de Charles Blé Goudé à la CPI ne feront pas l’économie de ces aveux pour confondre le bureau du procureur qui se donne beaucoup de mal pour attribuer aux deux (quo-détenus) des crimes dont de tierces personnes sont les commanditaires à travers un plan commun savamment planifié.
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