Côte d’Ivoire : le premier ministre et candidat à la présidentielle Amadou Gon Coulibaly est mort

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Côte d’Ivoire : le premier ministre et candidat à la présidentielle Amadou Gon Coulibaly est mort

Transplanté cardiaque en 2012, le protégé d’Alassane Ouattara s’était récemment déplacé en France pour des soins. Il était l’un des favoris pour l’élection présidentielle d’octobre.

Le Monde avec AFP et Reuters Publié hier à 20h51, mis à jour à 00h30

Le premier ministre ivoirien, Amadou Gon Coulibaly, lors de son retour à Abidjan, le 2 juillet, après s’être fait soigner en France pendant deux mois.
Le premier ministre ivoirien, Amadou Gon Coulibaly, lors de son retour à Abidjan, le 2 juillet, après s’être fait soigner en France pendant deux mois. SIA KAMBOU / AFP

Protégé d’Alassane Ouattara, il était l’un des favoris pour l’élection présidentielle, qui doit se tenir fin octobre en Côte d’Ivoire. Le premier ministre ivoirien, Amadou Gon Coulibaly, est mort, mercredi 8 juillet, à l’âge de 61 ans, a annoncé le chef de l’Etat. Le chef du gouvernement s’est senti mal pendant le conseil des ministres et a été évacué vers un hôpital, où il est décédé.

Transplanté cardiaque en 2012, il avait quitté la Côte d’Ivoire le 2 mai pour un « contrôle médical » en France, malgré la fermeture des frontières en raison de la pandémie de Covid-19. Le premier ministre s’était fait poser un stent durant les premiers jours de son évacuation en France, avant de subir, début juin, une seconde hospitalisation, à la Pitié Salpêtrière, à Paris. Il était finalement rentré dans son pays, le 2 juillet, assurant être « de retour en forme ».

Successeur désigné d’Alassane Ouattara

Amadou Gon Coulibaly avait été désigné comme son successeur par Alassane Ouattara depuis que ce dernier a annoncé, le 5 mars, qu’il ne briguera pas de troisième mandat. Mais pendant toute la durée de son évacuation, sa santé a fait l’objet de toutes les spéculations, laissant même envisager un retour en selle de M. Ouattara.

« Si Gon Coulibaly était inapte, Ouattara n’aurait pas d’autre choix que de se porter candidat, car il n’y a pas de plan B. Cette question est jusqu’ici restée taboue, du fait que le président a clairement montré sa volonté de départ et indiqué qui était son choix pour lui succéder »relatait ,il ya quelques jours au monde ,un observateur étranger.

Le 31 octobre, selon le calendrier électoral, se jouera en Côte d’Ivoire un scrutin présidentiel dont le premier ministre devait être l’un des favoris. Dix ans après la crise post-électorale de 2010-2011, qui avait fait quelque 3 000 morts, l’élection s’annonce incertaine.

Le Monde avec AFP et Reuters