Bernard Dadié s’est éteint, ce samedi 9 mars, à l’âge de 103 ans. Le plus illustre écrivain ivoirien part dans le monde de l’immortalité avec une vie pleine aussi bien de péripéties que de gloire. Il est toutefois demeuré un opposant au Président Ouattara.
Bernard Dadié a tiré sa révérence ce samedi
Il a définitivement déposé la plume, ce samedi. Affaibli ces dernières années par le poids de l’âge et quelques soucis de santé, Bernard Dadié rejoint les étoiles en ce jour. Comme le disait Amadou Hampaté Bâ : « En Afrique, un vieillard qui meurt est une bibliothèque qui brûle. »
L’écrivain Bernard Abou Koffi Binlin Dadié était certes un puits de savoir qui retourne dans l’éternité avec de multiples connaissances et expériences inégalées, il laisse cependant une bibliographie très enrichissante pour la postérité.
Né le 10 janvier 1916 à Assinie, le compagnon de lutte de Félix Houphouët-Boigny a été de toutes les luttes anticolonialiste. Ce qui lui a valu d’être emprisonné dans des conditions on ne peut plus insupportables.
Malgré son âge avancé, son engagement politique n’a jamais refroidi. Il ne cessait alors d’interpeller le Président Alassane Ouattara sur sa gouvernance en Côte d’Ivoire.
Dans une lettre ouverte qu’il a écrite en avril 2015, Bernard B. Dadié déclarait : « Que Ouattara se souvienne que le peuple de Côte d’Ivoire semble être son prisonnier, mais lui est prisonnier de ses propres turpitudes et avec lui ses parrains. Et quand le peuple se lèvera pour briser ses chaînes… ce qui ne saurait tarder. »
Notons par ailleurs que Bernard Dadié est, avec Joseph Koffigoh, ancien Premier ministre togolais, l’initiateur d’une pétition, qui a récolté plus de 26 millions de signatures à travers le monde, demandant à la Cour pénale internationale (CPI) de libérer Laurent Gbagbo.
Dreyfus polichinelle