La cité rouge, cité universitaire à quelques encablures de la Radiotélévision ivoirienne (RTI) dans le quartier Cocody, est la proie des Forces de l’ordre qui ont jeté leur dévolu sur les étudiants ce mercredi 13 septembre 2017.
Un nuage noir de gaz lacrymogène a obscurci la cité rouge de Cocody ce mercredi 13 septembre 2017. Les étudiants résidant dans cette cité sont pris à partie par les Forces de l’ordre. Le crime de lèse-majesté : La Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (Fesci), dont les leaders résident dans cette cité, s’insurge contre la hausse des frais d’inscriptions dans les lycées et collèges. Exprimant son mécontentement, le plus grand mouvement estudiantin ivoirien a réussi la prouesse d’interrompre les inscriptions sur toute l’étendue du territoire national. Cette grève semble ne pas plaire au régime Ouattara qui, tout porte à le croire se frotte les mains de ces coûts élevés des frais d’inscription. Et ce, au grand dam des parents d’élèves au nombre desquels cette dame dont nous tairons le nom.
« Ma fille qui a été reçue à l’entrée en 6eme. Elle est affectée au collège Henri Cartan, Riviera Palmeraie, Laurier 8. Les frais d’inscription et autres s’élèvent à 180.000 FCFA, Une élève affectée par l’Etat de Côte d’Ivoire dans une école privée ! Les frais d’inscription en ligne s’élèvent à 3.500 FCFA. Ce qui revient au total a 183.500 pour un élevé affecté dans ce collège. Hum, Eh Allah ! », se plaint-elle.
Pour qui travaille le régime Ouattara ?
Cette descente musclée des policiers intervient dans un contexte social marqué par des assassinats commis par des gangs à la machette connus sous l’appellation ‘Microbes’’ ou ‘‘enfants en conflit avec la loi’’ selon le terme politiquement correcte cher au pouvoir d’Abidjan. La psychose gagne Abidjan à telle enseigne que des entreprises étrangères déconseillent certaines communes de la capitale ivoirienne à leurs travailleurs. Ainsi, un policier en civil a été sauvagement égorgé, jeudi 31 août dernier à Yopougon, par ces gangs à la machette qui pullulent les rues d’Abidjan. En lieu et place d’une répression de ces assassins voilés derrière le vocable enfant, le régime d’Abidjan a choisi de jeter son dévolu sur les étudiants qui ont semble-t-il mis à nu une vague escroquerie organisée pour se sucrer sur le dos des parents d’élèves.
par C.NAHIN