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COTE D’IVOIRE.(L’ivoirité)La médiocrité politique de Mr Bedié se vérifie chaque jour !

« Plusieurs faits, souligne toutefois le professeur J.-N. Loucou, ex-directeur de cabinet du Président Bédié, peuvent justifier l’inquiétude des Ivoiriens. C’est d’abord l’importance numérique des étrangers en Côte d’Ivoire . liée à un fort taux d’immigration et à une forte natalité . Les étrangers occupent une place prépondérante parfois hégémonique dans l’économie ivoirienne. Cette présence étrangère menace donc de rompre l’équilibre socio-économique du pays. En deuxième lieu, l’angoisse du comment peut-on être ivoirien, renvoie à la quête d’une identité culturelle nationale. Enfin, le comment peut-on être ivoirien traduit la revendication politique d’être chez soi. L’ivoirité est, selon nous, une exigence de souveraineté, d’identité, de créativité. Le peuple ivoirien doit d’abord affirmer sa souveraineté, son autorité face aux menaces de dépossession et d’assujettissement : qu’il s’agisse de l’immigration ou du pouvoir économique et politique. »

« Rendre théoriquement compte de la catégorie unitaire des réalités culturelles de la nation ivoirienne exige la délimitation territoriale de son espace conceptuel. Le chef de l’État, Monsieur Henri Konan Bédié, délimite cet espace sous la figure affective d’une image métaphorique : “avoir de notre pays l’image d’une nation qui ait réussi une synthèse culturelle originale et féconde sous le blanc manteau de l’ivoirité”. L’image est belle et riche ; elle mérite qu’on s’y arrête quelques instants, écrit Bénoît Sacanoud, le président de la Curdiphe. » « Le manteau est visible, le blanc ivoire est visible ; il n’y a donc aucune difficulté à reconnaître l’Ivoirien s’il accepte de revêtir son blanc manteau de l’ivoirité. »

« Le concept d’ivoirité n’est-il pas menacé de perdre son éclat blanc-ivoire en même temps que se spécifie ce qu’il doit effectivement signifier ? Comme tout nouveau concept philosophique, le terme d’ivoirité a ses ambiguïtés. l’ivoirité participe à sa duplicité constitutive : la duplication rend possible la duplicité, de même que la falsification. Mais on ne peut masquer indéfiniment le problème des faux billets en prétendant qu’il n’en existe pas de vrais. La question reste alors de savoir : comment distinguer le faux certificat de nationalité ivoirienne du vrai ? La fausse carte d’identité ivoirienne de la vraie ? Bref, est-on jamais sûr de l’objectivité des critères de conceptualisation de l’ivoirité ?
Il est vrai que la Côte d’Ivoire appartient à tous ceux qui y vivent et que, cependant, il est nécessaire d’apprendre à distinguer les Ivoiriens des non-Ivoiriens. Un homme est un homme. Oui, sans doute. Mais un Centrafricain n’est pas un Ivoirien et vice-versa. »

 De ce point de vue, l’ivoirité apparaît comme un système dont la cohérence même suppose la fermeture. Oui, fermeture… Fermeture et contrôle de nos frontières : veiller à l’intégrité de son territoire n’est pas de la xénophobie. L’identification de soi suppose naturellement la différenciation de l’autre et la démarcation postule, qu’on le veuille ou non, la discrimination. Il n’est pas possible d’être à la fois soi et l’autre. »

Les critères d’appartenance à un pays

1) Être originaire du même pays, poursuit Niangoran-Bouah, c’est-à-dire descendre des mêmes ancêtres fondateurs des différentes provinces du pays.
2) Avoir comme langue, l’une des langues des cinq grands groupes ethnolinguistiques existant. Ce sont :

3) Avoir les mêmes habitudes de vie (culture et civilisation).
4) Partager le même vécu socio-culturel (avoir le même chef et être soumis aux mêmes lois).
Tous ceux qui remplissent ces critères sont des Ivoiriens de souche. »

Vabé Charles

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