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COTE D’IVOIRE :Ouattara fait la promotion de la suprématie des populations nordistes ….. (par Vabé Charles )

Il existe une politique fasciste créée de toute pièce par le sieur Ouattara, pompeusement baptisée Rattrapage ethnique, faisant la promotion de la suprématie des populations nordistes ou des patronymes musulmans dans l’administration et l’armée. L’armée de M. Ouattara, les FRCI est essentiellement composée de gens du nord. Seuls quelques déserteurs de l’ancienne armée régulière les Fanci font partie de l’effectif. Les soldats nordistes sont à hauteur de 79% dans cette armée en violation flagrante des Accords Politiques de Ouagadougou (APO), exigeant une véritable armée républicaine.

Il est impensable que le Chef d’état autrefois prétendant être exclu pour son patronyme, soit le bourreau des pro-Gbagbo. Cette politique discriminatoire et sélective engendra la colonisation de l’ouest du pays et aussi le centre et d’autres villes par les ressortissants de la sous-région, abusivement et illégalement présentés comme des apatrides et naturalisés sans même faire la demande expresse et en violation flagrante du Code de la nationalité de 1961 et 1972. Ces apatrides ont plus de droits constitutionnels que les autochtones. Ils bénéficient de la protection des autorités ivoiriennes, les dotant d’armes à feu afin de saisir les plantations, habitations et terres des nationaux. Ils sont dans l’administration, la Douane, la Police, L’armée et les forces paramilitaires sans avoir le niveau requis ou la maitrise de la langue française.

Les nationaux sont purement et simplement remerciés et broient du noir. Le chômage ethnique et technique a atteint des proportions inimaginables : 9.9 millions de chômeurs en l’espace de deux ans de mandat sans partage.

L’économie du pays est sous perfusion. L’économie autrefois la plus performante de la sous-région est désormais essentiellement dépendante de l’extérieur. La France et les pays africains sont les véritables sources financières afin de soutenir l’économie du pays, payer les fonctionnaires et pour la réalisation des projets du gouvernement.

Le Congo de M. Sassou N’Guesso a prêté 100 milliards CFA à la Cote D’Ivoire dans des conditions encore non élucidées. Comment un pays du tiers monde puisse soutenir l’économie d’un autre, prétendant avoir un taux de croissance de 9.80%, avoisinant celui d’un pays émergent, un pays très riche à cause de ses ressources naturelles ?

Le Président Gbagbo avait le pays coupé en deux et les recettes fiscales réduites pendant dix ans. Il n’a jamais emprunté un seul centime au FMI ou à la Banque Mondiale. Il a payé les fonctionnaires et leur accordait des avantages sociaux sur fonds propres, pour un historien de formation. A l’opposé, nous avons un soit disant expert économiste venu du FMI et la BCEAO pour y avoir servi, avec la totalité du territoire et des ressources naturelles, mais incapable de juguler la crise financière du pays. Il fait le tour du monde afin de quémander des fonds çà et là pour soutenir sa politique. C’est cela la différence entre cet incompétent notoire de M. Ouattara et le Président Gbagbo.

Le panier de la ménagère est devenu le sachet de la ménagère. L’inflation est vertigineuse et le gouvernement est incapable de la contrôler ou d’y apporter des solutions idoines. L’argent se fait rare et sauf le clan Ouattara et ses ex commandants rebelles narguent les populations en exposant leur richesse mal acquise ou dans le sang des ivoiriens.

Les ex rebelles se sont partagé le pays en 10 zones d’influence politique et économique, détournant les recettes fiscales pour leur propre profit et les caisses obscures de la rébellion. Ils ont suffisamment investi au Burkina Faso, base arrière de la rébellion, au détriment de leur propre région ou pays. Ils y ont des hôtels de luxe, des boites de nuit, des villas et des comptes en banque. Le Burkina Faso, autrefois pays sahélien et très pauvre, connait une croissance économique exceptionnelle. Il est devenu le 4e producteur de cacao, illicitement convoyé de la Côte D’Ivoire et une banque centrale ivoiro-burkinabè.

Le Chef d’état ivoirien, économiste de formation est notoirement incapable de juguler la crise financière en Côte D’Ivoire. Il passe le clair de son temps à faire la manche à travers les pays pauvres du continent. En clair, le mandat du Chef d’état ivoirien, ayant créé la chienlit depuis 1993 à nos jours, avec son cortège de coups d’états et de milliers de victimes est incapable d’apporter un minimum de bien-être aux populations. Et pourtant, il s’apprête déjà à se présenter aux élections de 2015 sans mettre remplir les conditions d’éligibilité. La Côte D’Ivoire va très mal et je ne saurai vous détailler ici les maux qui grippent ce pays devenu, un pays sans propriétaires.

la crise qui secoue notre pays la Côte D’Ivoire remonte au 7 Décembre 1993, suite au décès du Président Houphouët-Boigny. Le sieur Ouattara, autrefois Premier Ministre du « Vieux », avait tenté de prendre le pouvoir en violation flagrante de l’article 11 de la Constitution d’Août 1960, faisant du Président de l’Assemblée Nationale, M. Bédié, le dauphin constitutionnel. Déjà le sieur Ouattara tentait de tordre le cou à la constitution et ce fut son combat de renverser les institutions du pays, pour la simple raison qu’il prétend être un héritier du Président Houphouët. Il multipliera les coups tordus, coups de force et autres à l’endroit de M. Bédié, le Général Gué et le Président Gbagbo avec l’aide de la France et des multinationales occidentales.

La crise ivoirienne est dans les faits, une guerre de succession des héritiers d’Houphouët à savoir MM. Bédié, Ouattara et le Général Guéi. Le President Gbagbo fut la victime de cette guéguerre et aussi de la Françafrique qui voyait en lui une menace et un frein à leur hégémonie dans le pays.

Le Président Gbagbo avait reformulé les rapports entre la Côte D’Ivoire et l’ancienne métropole, la France. Les marchés de gré à gré ont disparu et laissé place aux appels d’offres, ouvrant le marché à tout le monde sans faire de favoris parmi les demandeurs.

La France souhaitait avoir le monopole des marchés et un statut particulier. Le Président Gbagbo les empêchait de tourner en rond. Aussi, le Président Gbagbo avait cessé tout versement de plus de la moitié des recettes des ressources naturelles au trésor français. Cet argent au trésor français est généralement utilisé afin de faire des prêts aux pays africains avec des intérêts exorbitants. En clair, notre argent nous revient sous forme de prêts et le Président Gbagbo trouvait cela inacceptable.

Il a aussi demandé le départ des forces françaises de la Côte D’Ivoire car en violation flagrante de la souveraineté du pays. L’on ne peut avoir une armée étrangère dans un état souverain. Aussi cette armée étrangère est souvent une force d’intimidation et une menace pour les gouvernements démocratiquement élus. Elle exerce des pressions énormes sur les Chefs d’état afin de garantir l’exclusivité des marchés et ressources naturelles aux occidentaux. Elle cree et soutient la rébellion dans les pays afin d’exercer des pressions énormes sur les tenants des gouvernements africains. C’est le cas au Mali avec la rébellion Touareg, en Libye, en Syrie, au Tchad, au Niger et maintenant en Centrafrique.

La Côte D’Ivoire fut le laboratoire pour la nouvelle politique françafricaine. C’est cette rébellion que la France a collé au Président Gbagbo dix ans durant, avec Chef rebelle politique, M. Ouattara et Chef rebelle militaire, M. Soro. Tous les accords de paix depuis Marcoussis furent de la pure distraction. L’objectif fut de renverser le Président Gbagbo et placer un incompétent notoire de la trempe de M. Ouattara. C’est désormais chose faite.

Tous les supposés crimes pesant sur le Président Gbagbo est une justification occidentale afin de se dédouaner et punir un Chef d’état « indélicat, récalcitrant » et nationaliste afin d’en faire un exemple et dissuader tout autre homme d’état tentant de rééditer les exploits du Président Gbagbo.

Les reports et les refus des quêtes pour la liberté provisoire du Président Gbagbo répondent à ce souci majeur. La communauté internationale ne peut se discréditer ou se compromettre. Elle fera payer ses crimes à un innocent à travers son bras séculier, la CPI. Le procès du Président Gbagbo est hautement politique et habilement maquillé de termes juridiques afin de l’écrouer. Ils ne sont pas prêts à le libérer de sitôt en tout cas pas avant 2015 afin qu’il ne dérange pas le mandat de M. Ouattara, visiblement en difficultés. Ils tuent le temps avec les reports jusqu’à ce que les élections se tiennent en Côte D’Ivoire puis le Président Gbagbo sera libéré car ayant dépassé l’âge requis pour être éligible aux élections de 2020.

Ils ont tenté de l’assassiner. Aujourd’hui ils le détiennent illégalement à défaut de l’assassiner. Ils ne peuvent l’assassiner car la technologie est à portée de tous, donc l’information est véhiculée en temps réel. Ce qui ne fut pas le cas pour nos ainés Lumumba, N’Krumah, Kadhafi et bien d’autres. Ce qui revient à se poser la question de l’effectivité de nos indépendances des années 1960. Sommes–nous réellement indépendants ? Devons-nous célébrer ces jours inutiles et avilissants appelés jour de l’indépendance ?

Il n’y a jamais eu d’indépendance en Afrique même les soit disant indépendances obtenues dans le sang ou la confrontation. Ce fut plutôt la célébration d’une cogérance de nos états. Comment espérions-nous être indépendants lorsque quelques années avant les indépendances, nous étions considérés comme des nègres et des sous-hommes auxquels il fallut apporter une civilisation ? Pensions-nous que le colon d’hier nous laisserait d’immenses richesses, richesses qui font sa suprématie à des sous-hommes et des nègres ?

Nous sommes tristement considérés comme tels : Des sous-hommes et nègres s’apparentant au singe. Les attitudes négrières d’autre fois n’ont pas encore disparu. Elles existent encore sous une forme plus subtile. On nous parle d’indépendance et pourtant le colon choisit nos leaders, oriente la politique économique dans nos états, nous impose sa monnaie, installe son armée sous prétexte de nous protéger contre le terrorisme international etc. Il est à noter que nous africains, nous ne sommes pas encore sortis de l’ornière et nous sommes encore sous la domination occidentale, nous déshumanisant et dénaturalisant.

C’est ce qui leur fait actuellement peur. Faut-il laisser faire les choses ou arrêter dans son élan ce courant émancipateur africain ? Ils ont opté pour la seconde proposition. C’est cette guerre qu’ils mènent à  Houphouet Boigny ,Mugabé, Kenyatta, Gbagbo,  et bien d’autres. Ils ne veulent pas de notre indépendance ou de la justice encore moins de l’Égalité entre les peuples. Ils veulent être la tête et nous la queue. Nous n’accepterons plus d’être des figurants dans un film d’action nous concernant. Il faut qu’il le sache. C’est fini la manipulation des informations et les intimidations de toutes sortes.

Nous voulons et souhaitons nous affranchir une bonne fois pour tout. Nous veillons à ce que cela soit une réalité de notre vivant. Notre continent très riche et le dernier est le plus affecté par la pauvreté. Cela doit cesser d’être le cas. Nous souhaitons un partenariat de gagnant-gagnant et occuper une place de choix dans le concert des nations. C’est seulement à ce prix que les rapports entre africains et anciennes métropoles s’amélioreront.

La politique des gouvernants actuels est essentiellement orientée vers l’extérieur ou les capitaux fuient pour y rester. Aucune réelle politique pour juguler le chômage, la création d’emplois, la création d’industries agro-alimentaires, le logement décent et à moindres couts, la santé pour tous, bref une politique sociale. La jeunesse est utilisée pour gonfler le rang ou le bétail électoral des corrompus et véreux qui se font abusivement appeler politiciens. Ils ne pensent qu’à leur maitre, leur entourage et rien d’autres. Le peuple doit se débrouille

C’est ce déficit démocratique qui est à la base de remous sociaux et électoraux. La religion et l’ethnie ont fait leur entrée en politique. L’on vote en fonction des affinités ethniques et religieuses sans tenir compte de l’expertise et la connaissance des problèmes sociaux des populations des différents candidats présidentiels. Comme en Côte D’ivoire, l’ethnie dirige la Côte D’Ivoire. Tout ou presque tout est concentré dans les mains d’un groupe ethnique. Cela ne peut s’apparenter à la démocratie même à l’Africaine.

Nous avons travesti ce concept noble pour en faire un monstre dévorant nos populations à l’heure des élections. Vous avez le cas du Kenya en 2007/2008 et en Côte D’Ivoire 2010.

La jeunesse africaine a besoin de leaders forts, d’institutions fortes et d’enseignements pertinents. Nous n’allons pas apprendre des théories étrangères qui ne nous servent pas et occulter notre propre histoire, le passé glorieux des africains depuis l’Egypte pharaonique à nos jours. Notre continent est réellement le berceau de l’humanité. Cependant, nombreux sont les jeunes africains qui ignorent tout de leur passé glorieux et se font victimes d’une politique avilissante, de racisme et d’autres. Il faut retenir ceci. Comme des parasites, l’occident a besoin de l’Afrique afin de s’affirmer. Sans elle, l’occident n’est absolument rien. Alors ne vous laissez pas distraire par les propos occidentaux du genre sans l’occident , l’Afrique ne peut se nourrir ou se soigner. Si l’occident laissait l’Afrique en paix, ils n’auraient pas besoin de nous déverser des sacs de blé et autres à partir des avions. Ils sont en grande partie responsables de notre misère. Qu’ils nous laissent s’autodéterminer avec les leaders politiques de notre choix et l’on verra sous peu qui de l’Afrique et de l’occident sera la mieux développée.

En clair, les jeunes actuels ont les capacités intellectuelles et physiques de faire face au défi de l’Afrique nouvelle. Ils ont seulement besoin d’encadrement, de leadership conséquent, approprié et pertinent et le reste suivra. Je reste persuadé et convaincu que les jeunes sont prêts à faire l’ultime sacrifice si les moyens leurs étaient accordés. Ils n’attendent plus que cela. Et cela tarde toujours à se matérialiser car nous avons des pantins et des Chefs d’état de paille à la tête de nos états.

Vabe Charles:

consultant en stratégie et expert en communication.

directeur de presse et de  la communication du pdci (paris ile de France)

 

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