Hier 31 octobre 2020 était la fin du mandat constitutionnel de Ouattara. Devant son entêtement à briguer un 3ème mandat inconstitutionnel, Ouattara a créé les conditions d’un embrasement de la Côte d’Ivoire.
Il faut déjà constater qu’hier, le mot d’ordre de désobéissance civile donné par l’opposition a été bien suivi. En effet, les constats d’observateurs sur la mobilisation et les chiffres qui ont circulés dans les reportages des différents médias sur le terrain, indiquent que le taux de participation est en dessous de 10 %. C’est le lieu de saluer le peuple de Côte d’Ivoire et en particulier la jeunesse qui a fait preuve d’une détermination inégalée dans cette lutte pour la démocratie. A nos morts, pour s’incliner sur la mémoire des victimes tombées sous des balles et autres armes assassines que le pouvoir moribond a utilisées dans sa folie meurtrière pour intimider, terroriser et museler le peuple.
Nous exprimons donc notre compassion aux familles endeuillées et saluons les blessés et les mutilés à vie et leur disons que les massacres qu’ils ont subits ne resteront pas gratuits. Ensuite, il faut dire que l’’unité autour de la Côte d’Ivoire a fonctionné. Cette configuration inédite doit être préservée pour constituer le socle sur lequel l’opposition doit bâtir la nouvelle Côte d’Ivoire, une Côte d’Ivoire reconciliée, une Côte d’Ivoire inclusive et une Côte d’Ivoire apaisée.
En refusant d’aller voter dans les conditions dictées par Ouattara, le peuple de Côte d’Ivoire a plébiscité la volonté de démocratie contre le dictat du sortant autoritaire.
Il faut également rappeler qu’au soir du 1er tour de l’élection présidentielle d’octobre 2020, là où il y avait plusieurs candidats, les indications sur le taux de participation et les premières tendances avaient été données dans la soirée du jour du vote. Par conséquent, les délais que le pouvoir sorti se donne depuis hier, n’ont aucun sens si ce n’est pour orchestrer des artifices aux fins de publier des chiffres manipulés.
Au total, on doit retenir que Ouattara a obtenu moins de 10 % au référendum qu’il a organisé contre lui-même. Ainsi, c’est maintenant à l’opposition, après avoir appris des erreurs du passé de garder le bon cap qui ne peut pas s’autoriser des approximations, de l’angélisme et des improvisations.Par ailleurs, Ouattara dans son irritation face aux questions d’un journaliste de France 2, dans des propos qui mêlent un manque de diplomatie et une agressivité inhabituelle vis-à-vis des autorités françaises, étalent la carence de sa culture générale.
fait, Ouattara doit apprendre que Sarkozy n’a pas réduit le nombre de mandats présidentiel en France. Au contraire d’une réduction du nombre de mandats qui était depuis de deux, c’est plutôt la durée du mandat qui est passée de sept (7) à cinq (5) ans sous Chirac (président) et Jospin (premier ministre). Quant à Madame Merkel, Ouattara montre encore là qu’il n’observe pas les Constitutions.
Le chef de l’Etat sorti doit savoir que le nombre de mandats affectable à un chef de gouvernement, n’est pas limité en Allemagne. En tout état de cause, « Ouattara a raté sa sortie ». Et pour emprunter des termes à TV5 du journaliste au « Point Afrique », Malick Diawara, « … Il (Ouattara) a eu toute la classe politique contre lui … l’organisation ne s’est pas bien passée ; c’est le moins qu’on puisse dire. L’opposition ne va pas pouvoir passer du temps avec Ouattara parce qu’elle a réussi son coup ».
Enfin, Ouattara s’est fait lui-même un coup KO et c’est à l’opposition d’identifier la bonne passerelle pour avoir toute la main.Une contribution de Dr Claude KoudouFervent militant depuis 2016 « de sauver le pays pour le peuple d’abord avant des intérêts partisans »
CLAUDE KOUDOU