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COTE D’IVOIRE : par Charles Vabé / OUATTARA ET BEDIÉ NE SONT PAS LE PEUPLE IVOIRIEN. [Tontine RHDP! Pris de panique, le PDCI jette l’éponge.]

Selon le discret vice président Duncan et le brouillon SG du Rdr Soumahoro Amadou , le choix du Successeur de Ouattara résultera d’une consultation au plus niveau entre Bedié et Ado.

En principe, je n’aurais eu aucun problème de ces propos si leurs auteurs avaient simplement parlé « du choix du candidats issu de la coalition au pouvoir » et non du « Successeur d’un Président de la République « . Car à ce que je sache, ce choix reste et demeure une prérogative exclusive du peuple souverain.

J’aimerai rappeler à ces deux intellectuels que la Côte d’ivoire évolue, dans les textes, sous un régime démocratique. Nous ne sont pas dans un royaume où sa majesté le rois, avant de s’en aller désigne son remplaçant à la tête des sujets.

En clair le choix du successeur de Ouattara reviendra au peuple Ivoirien et non à deux Individus, fut-ils puissants..

Tontine RHDP! Pris de panique, le PDCI jette l’éponge.

Le chantage politique… fond de commerce du PDCI auprès du RDR dans le RHDP, est en train d’accoucher d’une souris. Criblé d’opportuniste avéré, c’est en tant que « porte parole, envoyé donc » que le Ministre Adjoumani tente un recadrage de la position de son parti sur l’alternance en 2020.

La balle d’essai a produit des réactions débordantes comme si l’on s’impatientait de ces élucubrations. Ce coup très tôt mis à nu, et surtout indexé pour responsable de mesquineries et chanteur, le PDCI, loup du RHD, se rend compte de l’énormité de sa gourmandise découverte qui peut lui faire tout perdre. Car tel au FPI, il est en manque d’unanimité autour d’un candidat pour 2020. Donc et surtout, se réfèrant à la maturité politique des ivoiriens, sa survie ne réside que dans le jeu des alliances. La fédération des partis politiques où l’autonomie est préservée n’ébranle apparemment personne.

Pour 2020, chaque parti peut présenter autant de candidats voulus même les indépendants qui n’ont d’instructions à recevoir de qui que ce soit. Cette analyse crée un séisme dans le sésame du projet qui réduira le PDCI à la mendicité.
Diantre que réserve l’avenir du tandem le liant au RDR quant à la succession de Ouattara qui hante les chapelles politiques où tout peut basculer?
Tendant la main (partageant le pouvoir avec) à quelqu’un, qu’y a t-il encore à demander si ce n’est le bras?
A la longueur de ses dents, l’égoïste creuse sa tombe toujours à la vitesse de sa gourmandise.

Il était une fois 1999 [

“Je frapperai ce pouvoir moribond et il tombera“. Cette phrase d’Alassane Ouattara prononcée à l’endroit du pouvoir de Bédié restera à jamais gravée dans l’histoire comme celle qui aura scellé le sort du successeur de Félix Houphouët Boigny. La Côte d’ivoire connaitra alors à partir de ce moment une spirale d’une rare violence qui va endeuiller de nombreuses familles et mettre le pays à genoux.

La guerre des “faux et vrais“ héritiers passe à une étape décisive où les négociations et les conciliabules n’ont plus leurs places. Le dernier venu des houphouetistes a décidé de changer la méthode de prise de pouvoir.
Coup d’Etat, mutinerie, rébellion, etc. Ces vocables méconnus des ivoiriens font leur apparition subitement dans le quotidien des habitants de la côte d’ivoire et ce, dans leurs plus grandes laideurs. La déstabilisation de la côte d’ivoire est donc en marche. Plus jamais le pays ne connaitra de stabilité. Quelques mois plus tard, précisément le 24 décembre 1999, le pays

d’Houphouët connaitra son premier coup d’Etat. Et ce coup de force portait la marque de l’ennemi juré de Bédié, Alassane Ouattara. Il était une fois 1999… retour sur l’année qui va tout chambouler en côte d’ivoire. Cette année là, la guéguerre entre Bédié et Alassane va prendre une allure. Bédié , le chef d’Etat va s’employer à éloigner le plus loin et le plus longtemps possible son rival, celui qui avait voulu prendre sa place six ans auparavant .Un mandat d’arrêt international va être lancé à l’encontre d’un Ouattara qui a trouvé refuge chez ses amis les gaulois.

Ces derniers qui ont commencé à ne plus porter Bédié dans leur cœur, ont trouvé bon d’aider Alassane au détriment de l’autre qui ne garantissait plus leurs affaires en côte d’ivoire. Un plan machiavélique de communication doublé de celui de la déstabilisation du pays est mis en place. Les supports français vont être mis au service du nouveau poulain de Chirac et sa suite

pour diffamer le pouvoir de Bédié. Sur le terrain, des jeunes soldats vont être contactés pour la mise en œuvre de la phase pratique, c’est-à-dire un coup d’État afin de renverser le Président de la République d’alors. Quelques mois avant, le désormais Président du RDR va accentuer les piques contre le pouvoir en place. Sûr de son fait, l’ex-Premier Ministre d’Houphouët va faire sortir cette diabolique phrase, pleine de sens que seuls les initiés du bois sacré pouvaient déchiffrer “je rentrerai dans mon pays avant la fin de l’année“, « le brave tchè » va véritablement mettre fin 

au pouvoir de Bédié avant la fin de l’année 99. Des soldats à la solde du“roi“des putschs vont faire tomber le sphinx de Daoukro un 24 décembre de l’année 1999. Cette année restera à jamais dans l’histoire de la côte d’ivoire et spécialement dans de Bédié. Comme un cauchemar qu’il n’est pas prêt d’oublier jusqu’à la fin de sa vie. 1999 est également l’année du divorce total entre Bédié et Ouattara. Une année qui va pour toujours ouvrir,plus béante, la fissure entre ses deux “fils“ du père fondateur de la côte d’ivoire.

. Aujourd’hui les deux ennemis jurés d’hier ont signé un pacte diabolique pour combattre Laurent Gbagbo. Malheureusement ce mariage  a donné naissance à une souris. Nous espérons que le couple Bédié -Ouattara saura raison gardé en respectant la légalité constitutionnelle pour la survie des ivoiriens et la souveraineté de la Côte d’Ivoire.

VABE CHARLES :presse-opinion.com

 

 

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