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Côte d’Ivoire :( pdci) Depuis la Suisse, Akossi Bendjo et Basile yao évoquent les grands défis à relever et lance des pics au pouvoir

L’ex-maire de la commune du Plateau, à Abidjan, Noël Akossi Bendjo était face à la Diaspora du Pdci-Suisse, dont il était l’invité ce samedi 30 mars 2019, à Genève à l’occasion d’une journée que ces militants ont célébrée. Il a saisi cette tribune pour asséner ses vérités sur la situation socio-politique en Côte d’Ivoire, exposant sur les défis à relever d’ici 2020.

‘’Quel rôle de la diaspora pour le Pdci et la Côte d’Ivoire d’ici 2020 ?’’. C’est en substance le sujet qu’a développé l’invité du jour de la diaspora dub Pdci-Rda de Suisse, ce samedi 30 mars 2019, à Genève. Rencontre reransmise en direct, sur les réseaux sociaux, par les communicants de son parti. Pour l’ex-maire du Plateau, contraint en exil en Europe, après des scandales, qui ont éclaté dans sa gestion à la tête de la commune qui abrite le pouvoir, pareille tribune ne saurait ne pas être une aubaine pour faire un état de la situation socio-politique en Côte d’Ivoire. Noël Akossi Bendjo s’est bien installé dans son sujet pour faire noter les grands défis à relever dans les jours, semaines et mois à venir, afin de préserver la paix dans son pays.

Ces défis, l’ancien élu local les classe en trois. Le Premier, sur lequel il va s’étendre longuement, porte sur la « normalisation de la vie politique en Côte d’Ivoire ». Sur la question, le Secrétaire exécutif du Pdci-Rda en charge de l’organisation et de la mobilisation se montre très inquiet de la situation qui prévaut en terre ivoirienne. Il se préoccupe de ce que la réconciliation, si chère à son parti et à son président, Henri Konan Bédié, ne soit pas partagée par tous au regard des actes que posent le pouvoir. Akossi Bendjo rappelle les grands sacrifices consentis par le Pdci et son leader pour que cette réconciliation devienne une réalité. En témoignent l’appel de Daoukro et la renonciation au pouvoir en 2010. « Au Rhdp, on a eu la paix entre nous parce que le Pdci avait renoncé au pouvoir. Si en 2010, le Pdci avait réclamé ses 600.000 voix volés et qu’en 2015 le Pdci avait présenté un candidat, on n’aurait pas eu la paix… ». Et l’ex-maire du Plateau de fustiger la gestion des dirigeants actuels « dans un pays divisés en petits morceaux, les partis politiques divisés, les populations divisées », et avec en sus, l’ex-président Laurent Gbagbo et son ministre Charles Blé Goudé contraints à l’exil.

Pour le membre du Secrétariat exécutif du Pdci-Rda, normaliser la vie politique en Côte d’Ivoire aujourd’hui s’entend par la libération des prisonniers politiques, la libre circulations des personnes et des biens, la mise en place d’un nouveau consensus électoral pour les échéances à venir, la prise en compte et le règlement diligent du problème du foncier devenu crucial pour certains Ivoiriens devenus sans village chez eux, et la bonne gestion de l’état civil. A tout cela, l’ex-maire du Plateau ajoute le désarmement, car, souligne-t-il, « il y a encore des armes qui circulent ».Puis, il conclue sur ce point en invoquant « une nouvelle amnistie générale pour remettre le compteur à zéro ».

Le deuxième défi, pour l’interlocuteur de la diaspora ivoirienne en Suisse, c’est l’organisation d’élection transparente avec des institutions crédibles et fiables, notamment une réforme en profondeur de la Commission électorale indépendante (Cei) pour rassurer tous les acteurs. Auquel cas, prévient-il, « ce ne sera plus 3000 personnes qui vont mourir, ce sera pire dans les conditions actuelles ».

Chutant sur sa dernière proposition, M. Bendjo pense qu’il faut mettre les Ivoiriens au travail. Il s’agit de créer les conditions saines pour donner égale chance à tous en Côte d’Ivoire sans aucune forme de discrimination tribale, régionaliste ou d’appartenance politique. « Il faut faire en sorte que tous les enfants de Côte d’Ivoire, d’où qu’ils viennent, aient les mêmes chances. Qu’on n’ait pas besoin d’appartenir à un clan au pouvoir ou pas pour avancer… ».

Le cadre du Pdci ne conclura pas sans se prononcer sur la plate-forme que tente de mettre sur pied le président Henri Konan Bédié, qui travaille à l’unification des partis déchirés et divisés. Il a appelé à aider le ‘’Sphinx’’ de Daoukro à réussir ce projet pour redonner vie à la Côte d’Ivoire, au-delà des barrières idéologiques. « Nous devons oublier que nous sommes du Pdci, du Fmi ou du Mfa. Nous devons nous mettre ensemble pour redonner vie à notre terre d’espérance…. », a appelé Akossi Bendjo, qui promet de faire le show bientôt en Italie avec les membres de la diaspora, de ce côté-là aussi, qui l’ont invité.

F.D.BONY

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