Après l’émotion, surgissent les interrogations. Quelle conscience humaine digne de ce nom, peut-elle rester indifférente devant les propos injurieux de Mme djenebou Zongo directrice de la communication du Pdci à l’endroit de la radio pdci) de notre pays la cote d’ivoire ?Au nom de son statut de directrice de communication du premier parti de cote d’ivoire ( pdci) ou sous prétexte de la liberté d’expression.
Mme djenebou zongo s’est encore une fois illustré par ses déclarations acerbes faites contre son désormais «fils» et actuel locataire de la radio pdci .
Ces propos, d’une autre époque, n’honorent guère la nation ivoirienne ni l’esprit qu’on s’est fait de la démocratie dont notre État fait montre depuis son accession à en tant responsable de la communication du plus grand parti de cote d’ivoire ( pdci ).
Stratégie politique ou manœuvres gratuites ? En tout cas, même si l’objet de sa sortie reste pour le moment ignoré, Mme Djenebou zongo a surpris plus d’un. Ces propos sont tenus au moment où un jeune de son parti ( pdci)à savoir L’administrateur de la page RADIO PDCI-RDA , Joseph Lankoande y faisait face aux enquêteurs pour avoir tenu des affirmations similaires. Des termes comme «prostitué politique», «vieux menteur» ou encore «étranger venant du Burkina faso » qui sont devenus à la mode suffisent largement pour s’interroger sur la qualité des débats politiques aux ivoiriens .
Il est reproché L’administrateur de la page RADIO PDCI-RDA « d’avoir utilisé de façon outrancière l’image du président Henri Konan Bédié pour faire de la communication politique ». Mais est-il besoin de rappeler que la( radio pdci ) travaille pour le compte du Pdci-Rda ,
Qui donc mieux que cette radio actif du Pdci-Rda peut utiliser l’image du président de son parti à des fins politiques d’autant plus que l’utilisation qui en est faite ne présente aucun aspect néfaste ni pour le parti, ni pour son président ou même pour quiconque d’autre ? C’est à se demander si ces personnes savent ce que c’est que la politique.
L’on accuse L’administrateur de la page RADIO PDCI-RDA de forfaiture. Ce qui est synonyme de manque de loyauté et de traîtrise or tout le Pdci-Rda et même toute la Côte d’Ivoire savent très bien, quelle est la dévotion particulière que la radio pdci a pour le président Bédié et pour cela si cette forfaiture est reconnue par le Pdci-Rda, L’administrateur de la page RADIO PDCI-RDA lui même demande a être santonné.
A la vérité, toute cette situation ne dévoile que la haine viscérale cachée de certaines personnes de l’entourage du président Bédié pour la radio pdci et leur volonté manifeste de nuire à son honorabilité sinon comment comprendre une telle attitude.
Communication ou injures politiques ?
«La politique se joue aujourd’hui sur un mode communicationnel», «La communication politique : construction d’un modèle». Cette affirmation de différents intellectuel et spécialiste de la communication et des médias est aujourd’hui, d’actualité en cote d’ivoire où les leaders, même les moins connus, se livrent à des déclarations souvent «scandaleuses». Objectif : prétendre acquérir une certaine audience populaire.
Le constat est alarmant. Les activités quotidiennes des hommes politiques se réduisent le plus souvent aux affrontements même si ceux-ci ne sont principalement que verbaux. Selon le professeur Guikahué Maurice KAKOU secrétaire exécutif du pdci «en politique, l’affrontement ne saurait être légalement physique même s’il arrive que les hommes et les femmes politiques en viennent aux lèvres, aux mains et aux poings. Mais, le plus souvent, l’affrontement reste verbal sous forme de débats contradictoires ou d’un face-à-face en période électorale notamment. Les mots en politique sont comme une arme». (Communiquer en politique, l’art de coudre et d’en découdre . Donc, en politique, il faut impérativement maîtriser cet art «d’en découdre» pour prétendre tirer son épingle du jeu. Toutefois, reconnaissons-le, ce débat contradictoire ne se fait pas sur des bases scientifiques ou intellectuelles. Ce qui, malheureusement, salit l’image de notre espace politique. Et les récentes révélations de Mme djenebou zongo.
En agissant de la sorte, les auteurs de telles allégations se cachent toujours derrière la liberté d’expression et/ou le «plein» droit de mener sa communication en vue de participer «librement» aux débats politiques. Même si elle reste le moteur de l’espace public, la communication politique est confrontée à deux limites : d’une part, les rapports entre expression et action et d’autre part, la tendance croissante que prend la logique représentative comme moyen de réguler les flots de communication nombreux et hétérogènes. Ces deux limites sont directement liées au concept d’égalité des opinions au sein de la communication politique. Il est évident que sans ces deux conditions théoriques, à savoir le droit à l’expression et l’égalité, le modèle démocratique ne serait pas confronté à ces limites.
Ce problème de communication qui gangrène l’espace politique sénégalais est certainement une caractéristique des leaders qui maîtrisent peu les stratégies et les soubassements de ce milieu si complexe. Ce qui démontre en même temps que les acteurs de la classe politique jouent souvent avec le feu. Non pas le feu qui sert à transformer le feu en acier, mais le feu qui fait flamber le front social sur des raisons qui n’en sont pas.
le droit pénal .
apparait comme la branche du droit qui s’intéresse aux conduites et comportements antisociaux donc prohibés par la loi, constituant en des infractions et dont la réaction ( sanction pénale) est bien définie par la loi. Autrement dit, le droit pénal définit les interdictions de la société et prévoit en même temps la sanction attachée à leur inobservance. Le principe en la matière est celui de la légalité des délits et des peines.
La vindicte populaire ou justice populaire puisque c’est le titre du billet, est la vengeance de la société offensée en réponse à un cas de délit ou de crime ou encore de tentative de délit ou de crime. J’ajoute cela parce qu’on peut tenter de voler et ne plus voler et les personnes victimes de cette pratique ne sont pas toutes coupables de l’infraction qu’on leur aurait collé.
La vindicte populaire, pour plusieurs est la sanction du peuple qui se rend justice. Mais les questions que je m’en vais poser sont celles-ci. Le peuple officie-t’il maintenant en tant que juge? l’on peut se rendre justice maintenant? y a t’il déjà des justiciers ivoirien? pourquoi les tribunaux existent-ils?
la loi 2001-37 portant Organisation Judiciaire en République du cote d’ivoire , qui dispose en son article 1er » le pouvoir judiciaire a pour mission d’assurer la stricte, rigoureuse et égale observation des lois et règlements… »
Il y a donc des juridictions qui ont pour compétence d’appliquer la loi aux indélicats et non au peuple de se rendre justice. Mieux l’article 3 dispose en son alinéa 1er » la justice est rendue au nom du peuple ivoirien ». C’est donc au nom du peuple que les juridictions rendent leurs décisions.
Dire que l’on est entrain de se rendre justice est un argument qui ne tient pas, sinon ringard et insane.
Nous sommes bel et bien en droit qui plus est pénal , nul n’est censé ignorer la loi. En tant que tel, le principe suivant lequel nul ne peut se faire justice demeure un principe général de droit que nul n’est censé ignorer donc.
Mauvaise interprétation de la liberté d’expression
Enfin, une dernière et terrible, mais non moins plausible interrogation qu’on peut se poser, sous le couvert bien entendu, de ce droit fondamental : peut-on dire ou rire de tout au nom de la liberté d’expression ? Aujourd’hui, certains considèrent celle-ci comme la liberté la plus fondamentale puisque c’est la condition du respect de toutes les autres libertés. Sans liberté d’expression, il n’y a pas de débats démocratiques ! C’est indiscutable. Mais l’étendue de la liberté d’expression demeure une question chaudement discutée. Où s’arrête la liberté de dire? A cette question, chacun donne une réponse reflétant la place qu’il accorde à la liberté d’expression par rapport aux autres droits. D’aucuns estiment que la liberté d’expression doit céder le pas dès lors que le propos indispose ou dérange. Certains délimitent la portée de la liberté d’expression à partir des conceptions morales ou éthiques : c’est-à-dire, tout ce qui heurte les valeurs morales ou l’éthique à laquelle on adhère doit être censuré. Dans une société démocratique comme la nôtre, la liberté d’expression est garantie par des textes constitutionnels. La Charte fondamentale prévoit dans son article 10 que «chacun a le droit d’exprimer et de diffuser librement ses opinions par la parole, l’image, la marche pacifique pourvu que l’exercice de ces droits ne porte atteinte ni à l’honneur, ni à la considération d’autrui, ni à l’ordre public». Toutefois, puisque «la liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres», elle est fortement encadrée. Car, toute liberté socialement reconnue se trouve, en même temps, juridiquement limitée. C’est pourquoi la liberté d’expression se heurte à un certain nombre de restrictions qui sont fixées par la loi et qui sont jugées nécessaires au respect des droits et de la réputation d’autrui. Ces restrictions se justifient par des raisons sécuritaires et la protection du droit des individus. On ne peut pas donc, au nom de la liberté d’expression, insulter librement et publiquement une personne, tenir des propos racistes, ou encore se livrer à la diffamation. Les critères de ces interdits concernent surtout le droit à l’honneur. Car même si les paroles ne tuent pas, elles peuvent porter atteinte à l’honneur ou à l’intégrité morale. En cote d’ivoire, des restrictions sont mentionnées dans le Code pénal, notamment dans ses articles 72, 80 et 255 qui répriment tout propos de nature à «troubler l’ordre public», «à inciter à l’insurrection populaire» et «à diffuser de fausses nouvelles». Mieux, l’article 139 du Code de procédure pénale prévoit, avant jugement, de déférer sur simple instruction du procureur tout individu incriminé dans une affaire. C’est ce que l’on appelle les délits de presse ou «les infractions commises par tous les moyens de diffusion publique».
Quelle part de responsabilité pour les media?
Si nous considérons,, la communication politique comme «un espace où s’échangent les discours contradictoires des trois acteurs qui ont la légitimité à s’exprimer publiquement sur la politique et qui sont les hommes politiques, les journalistes et l’opinion publique au travers des sondages», nous verrons nettement la fonction essentielle que jouent les médias dans le jeu politique. Ceux-ci se présentent aujourd’hui comme des espaces publics ouverts à la confrontation des valeurs et des intérêts où l’individu transcende ses particularités pour s’intéresser à l’intérêt général. En effet, depuis une époque récente, le paysage médiatique ivoirien est marqué par la participation des citoyens dans l’animation des débats politiques notamment dans la presse audiovisuelle. Cette pléthore d’émissions ouvertes et interactives diffusées dans les médias «chauds» ou «froids» sont des occasions en or qui s’offrent aux nombreux ivoiriens , même analphabètes, pour prendre part à la vie politique. Ce qui est salutaire car étant une promotion de la démocratie ivoirienne .
Mais en intégrant ces «innovations» majeures, les professionnels des médias se doivent d’assumer toutes les conséquences qui en découleront. Pourquoi diffuser des injures ou des propos orduriers à l’encontre d’un président de la République? C’est une lapalissade de dire que l’usage que l’on fait des moyens de communication sociale peut avoir des effets positifs comme négatifs. Bien que l’on dise souvent que les «médias» font la «pluie et le beau temps», il ne s’agit pas de forces aveugles de la nature échappant au contrôle humain. Car, faut-il le rappeler, même si les actes de communication entraînent souvent des conséquences inattendues, les personnes choisissent toutefois d’utiliser les médias à des fins de bien ou de mal, de bonne ou de mauvaise manière. Ces choix décisifs pour la question d’éthique, sont faits non seulement par ceux qui reçoivent la communication -spectateurs, auditeurs, lecteurs-, mais également par ceux qui contrôlent les instruments de communication sociale et déterminent leurs structures, leurs politiques et leurs contenus. Quoi qu’il en soit, ces pratiques prennent de l’ampleur et n’augurent guère d’effets positifs.
Vabe Charles /
directeur de presse et de la communication du pdci ( paris ile de France)
consultant en stratégie et expert en communication..
fondateur du journal presse opinion