COTE D’IVOIRE :Pourquoi est-il si essentiel que les femmes puissent entreprendre : lutter contre les préjugés

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COTE D’IVOIRE :Pourquoi est-il si essentiel que les femmes puissent entreprendre : lutter contre les préjugés

MARIE LAURE 1Dans le domaine des idées, tout dépend de l’enthousiasme. Dans le monde réel, tout repose sur la persévérance.(marie laure kouakou)

Malgré les progrès, les femmes souffrent encore d’un déficit d’image dans le monde de l’entreprise. Créer son entreprise est pourtant un défi que les femmes sont de plus en plus nombreuses à relever.

Chaque année en Cote d’ivoire, 200 00 femmes se lancent dans l’aventure de la création d’entreprise. Pourquoi pas vous ? Quels sont les enjeux et les difficultés de la création d’entreprise quand on est une femme ?

FEMME ENTREPRENEUR : LUTTER CONTRE LES PRÉJUGÉS

La société ivoirienne présente un retard par rapport à certains de ses voisins africain en matière d’égalité hommes-femmes. Inégalités salariales,  » plafond de verre  » qui empêche les femmes d’accéder à des postes à haute responsabilité, déséquilibre dans le partage des tâches ménagères, la garde des enfants… Les femmes se heurtent à des difficultés pour faire évoluer leur vie professionnelle.

Lorsqu’elles veulent entreprendre, elles se retrouvent confrontées à un univers d’hommes parfois peu désireux de leur accorder leur confiance. Entreprendre peut alors s’avérer plus difficile pour une femme, qui devra lutter contre les préjugés et peut-être s’affirmer avec davantage de force qu’un homme. Bonne nouvelle cependant : trois ans après, 66 % des femmes qui ont créé une entreprise sont toujours en activité, un chiffre comparable à celui des hommes. Il n’y a donc aucune raison de ne pas se lancer !

Pourquoi est-ce un problème ? Pourquoi est-il si essentiel que les femmes puissent entreprendre, s’émanciper sur le plan économique et être en mesure de gagner leur vie ? Parce que des études montrent que, contrairement aux hommes, les femmes réinjectent 90 % de leurs revenus dans leur famille et leur communauté. Lorsqu’une femme est financièrement indépendante, toute sa famille en bénéficie. En prenant les décisions financières au sein de son foyer, elle est davantage maîtresse de sa vie et de celle de ses enfants. Le fait même de percevoir un salaire donne aux femmes un statut, leur permet de mieux se faire entendre au sein de leur communauté, de lutter contre les injustices et les discriminations, et d’œuvrer en faveur de la santé et de l’éducation. Bref, des femmes autonomes peuvent changer la société, et le font.

Indépendance et épanouissement

Parmi les motivations misent en avant par les femmes – et outre le fait d’avoir un projet ou une idée solide – c’est le besoin de liberté qui figure en tête des raisons.

49% des représentantes de la gent féminine mettent en avant une quête d’indépendance dans la vie professionnelle. Autre facteur guidant les aspirantes à l’entrepreneuriat : l’épanouissement 42% jugent ainsi qu’entreprendre leur permettrait de mieux s’épanouir. Enfin, la troisième raison mise en avant est celle de l’organisation du temps du travail . Pour 34% des femmes, il s’agit d’un moteur important tandis que seuls 19% des hommes y prêtent attention.

Le fonceur

J’ai toujours été impressionnée par les fonceurs, mais j’en ai aussi toujours eu un peu peur. Leur excès d’optimisme et leur confiance en eux me font parfois craindre qu’ils soient irréalistes, presque naïfs. Je les prends parfois pour des hyperactifs imprudents. Mais j’ai tort. Parce que, peu importe le sujet, peu importe le challenge à relever, et peu importe le délai, cet entrepreneur-là pense toujours que tout est réalisable… et qu’il pourra toujours s’en sortir ! Pourquoi ? Parce que la persévérance et l’exécution sont ses deux mots clés.

Cela me fait justement repenser à une discussion récente avec mon collègue Cissé à propos de des grands patrons des banques de notre structure …
Moi : Ils gèrent toujours les projets sur le mode « dernière minute », au pied du mur. Cela me rend nerveuse. Ne devrions-nous pas les aider à mieux anticiper ?
Cissé : Ce n’est pas leur façon de gérer les projets qui sort de l’ordinaire. C’est leur façon de sauter sur toutes les opportunités et de les considérer toutes comme prioritaires ! Il s’agit pour eux de saisir chacune d’entre elles et de la rendre possible, même si cela nécessite une gestion en mode « dernière minute ».

propos recueillir par vabé Charles