Attention, il y a des amalgames et si nous ne sommes pas vigilants, les hommes politiques qui y ont un intérêt pour s’accrocher à des privilèges vont nous embarquer dans leurs « business ». Et pendant que le feu sera allumé et se mettra à consumer le bas peuple, eux seront en train d’être barricadés par leur pléthores de gardes du corps.
Personne ne ni la présence d’étrangers dans chaque pays. Pour preuve, quand il était Premier ministre sous Houphouet-Boigny, Alassane Ouattara lui-même a fait officiellement cette distinction dans notre société en instituant des cartes de séjour pour les étrangers. Récemment encore, pendant qu’il est président de la République, de nouvelles mesures ont été prises dans ce sens.
Dans les pays dits démocratiques, la question d’immigration fait l’objet d’une politique rigoureuse même si elle n’est pas maîtrisée à 100%. C’est ainsi que des Africains qui fuient vers l’Europe sont stoppés à ses portes. Ceux qui réussissent à franchir les frontières vivent dans la clandestinité jusqu’à régulariser leur situation. Ceux qui n’ont pas cette opportunité sont embarqués et ramenés manu-militari au bled. Certains des leurs qui tentent une fraude sur l’identité du pays « d’accueil » subissent la rigueur de la loi. Et la question y est traitée sans que leurs politiques et sociétés civiles se lancent des diatribes ou se menacent de représailles. D’ailleurs cette situation de forte immigration et ses effets sur sa société fait monter aujourd’hui en Europe un sentiment nationaliste. La dernière Européenne en est une preuve convaincante.
La Côte d’Ivoire doit-elle demeurer un cas isolé dans cette dynamique de maîtrise de sa démographie afin d’asseoir une gestion efficiente de ses diverses ressources ?
Le Bi-hebdomadaire l’éléphant déchaîné a démontré, à travers une enquête minutieuse une fraude grandeur nature sur la nationalité ivoirienne.
Un reportage réalisé par France2 portant sur le travail des enfants à démontré un flux migratoires non maîtrisé d’étrangers dans nos forêts.
La RTI, chaîne nationale Ivoirienne, dans un de ses dossiers sur l’orpaillage clandestin, en voulant démontrer la dangerosité sur les populations du produit utilisé pour extraire l’or de la boue, a mis en scène la responsabilité de ressortissants de pays étrangers qui, installés dans de nombreuses cases de fortune, en sont les trafiquants.
En mai 2019, près de 300.000 faux imprimés d’attestation d’identité ont été saisis par notre police à la frontière ivoiro-ghanéenne (Noé).
Hamed Bakayoko lui-même (je le répète) avait entrepris une épuration dans notre armée pour en sortir, dit-il, des étrangers qui s’étaient infiltrés dans ses rangs.
Etc. Etc.
Alors, en quoi le relever pour permettre aux autorités compétentes d’agir ici et maintenant comme le font des gouvernements d’autres pays est faire l’apologie de la xénophobie, le tribalisme, etc. ?
Parce que c’est Bédié qui le dit ?
Ou bien ce que Bédié dit maintenant, même s’il ne l’a pas dit hier, relève d’une vue de l’esprit ou d’hallucinations ?
Les autorités de notre pays sont-elles disposées à prendre le taureau par les cornes à l’approche de 2020 pour anticiper sur le danger qui pointe à l’horizon ou sont-elles préoccupées par des règlements de compte du fait d’un divorce qui mettrait en mal le RHDP dans sa conquête du pouvoir ?
Bref, nous devons être vigilant. Peu importe la nature du dénonciateur et le moment choisi par lui parce que l’agenda ne doit pas nous emballer et nous embarquer. Le fait est et il faut parer au plus pressé en régulant ce qui doit l’être.
Pour conclure, je dirais que celui qui pense qu’il ne se sent pas concerné ne se mouche pas.
À bientôt
Saint claver oula/presse opinion