Le retour de Guillaume Soro en Côte d’Ivoire est annoncé pour ce samedi. Mais compte tenu de l’absence prolongée du PAN et de la situation au pays, ce retour s’annonce quelque peu tendu.
Après neuf semaines passées en Europe, Guillaume Soro sera de retour sur les bords de la lagune Ébrié, ce samedi. Enfin, pourrait-on dire. Car beaucoup de choses ont été dites et entendues sur le compte du president de l’assemblée nationale ivoirienne . Ce dernier avait, en effet, décidé de boycotter le 3e Congrès du RDR, le parti présidentiel dont il est membre. L’arrestation de Kamaraté Souleymane dit Soul to Soul du chef du protocole du PAN avait par ailleurs laissé entrevoir un véritable malaise entre lui et le président Alassane Ouattara.
Plusieurs partisans de Soro avaient vigoureusement protesté contre l’arrestation de l’un des leurs. Aussi, les supputations allaient-elles bon train quant à une rupture entre ces deux personnalités au sommet de l’État. Le communiqué du ministre Bruno Koné pour démentir l’allégation d’une « guerre ouverte entre le président de l’Assemblée nationale et le chef de l’État » n’a pu arrêter les folles rumeurs.
Quoi qu’il en soit, le retour du chef du parlement ivoirien était réclamé par certains de ses pairs députés. pascal affi N’guessan président du FPI, avait alors indiqué : « C’est une situation préoccupante. Ce n’est pas normal. Nous avons besoin de savoir à quel moment il sera de retour de mission pour prendre la direction des travaux. » Ce sera donc chose faite dès ce week-end, sauf changement de dernière minute.
Notons que le président Ouattara avait engagé des bons offices pour aplanir les divergences entre lui et son ex-Premier ministre. Les présidents Alpha Condé et Faure Gnassingbé, ainsi que l’ex-président nigérian Olusegun obasanjo en étaient les maîtres artificiers. Certainement que leur médiation a permis à Guillaume Kigbafori Soro d’écourter ses “vacances parlementaires“. Même si les Autorités ivoiriennes s’évertuent à voiler la réalité des faits, il n’en demeure pas moins que la tension est de plus en plus perceptible à l’approche de la présidentielle de 2020.
PRESSE OPINION